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03/06/2012

SYRIE, LIBYE REBELOTE.

François Hollande en déclarant à Vladimir Poutine « Il n'y aura de sortie possible de cette situation qu'avec le départ de Bachar Al-Assad », choisit son camp, imputant la responsabilité des crimes et des violences au seul président Syrien : « Le régime de Bachar Al-Assad s'est conduit de manière inacceptable, intolérable. Il a commis des actes qui le disqualifient ». Cela reste à démontrer et dans cette guerre civile où les interventions extérieures se multiplient venant notamment de pays comme la Libye, le Qatar et l’Arabie Saoudite, exemples bien connus de démocratie, il est bien difficile de faire le tri des coupables.

Se débarrasser de Al-Assad mais pour le remplacer par qui ? les oppositions sont multiples allant d’une opposition politique fort divisée où n’émerge aucune relève crédible, aux frères musulmans et aux djihadistes. Veut on établir un régime islamiste ? Du reste le président admet qu’il connait "les risques de déstabilisation, avec les risques de guerre civile", belle perspective malheureusement probable et même déja en cours.

« Une intervention armée n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité ». Il ne risque pas grand chose, avec les vetos russes et chinois. Mais de toute façon, la France ayant divisé en 30 ans son effort de défense par 2,5,  est bien incapable d’affronter seule la Syrie soutenue par l’Iran. Nous avons préféré l’accueil et le bien être de populations allogènes et l’engraissement du mammouth éducatif à notre défense, maintenant il faut payer. Le rêve de faire subir à Al-Assad le sort de Kadhafi voire celui de Saddam Hussein ou de Milosevic est hors de notre portée.

Pour en revenir aux massacres, dont on ne peut certainement nier l’existence, on avait déjà généreusement attribué contre toute évidence à Al-Assad les attentats suicides qui firent de nombreux morts à Damas, maintenant c’est l’attentat d’Houla qu’on lui impute sans discussion. Le problème est que la plupart des informations proviennent des rebelles notamment de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) et qu’il est difficile, faute d’une enquête impartiale de connaître la vérité.

Quoiqu’il en soit l’exploitation du massacre de Houla fait penser à de nombreux précédents : les « charniers » de Timisoara et du Kosovo, le massacre des bébés en couveuse au Koweit, le bombardement du marché de Sarajevo, qui servirent autrefois de prétextes ou de justificatifs à des interventions militaires.

Il n’en reste pas moins qu’il semble inopportun de jeter de l’huile sur le feu et qu’il conviendrait de rechercher sans préalable une solution politique, bien que cela apparaisse bien tard.

En attendant on a expulsé l’ambassadrice syrienne de Paris, elle y est d’ailleurs restée en tant que déléguée à l’Unesco.
Et le Liban est lui aussi déstabilisé entre partisans et adversaires de Al Assad.

29/05/2012

Tout ça pour ça!

Deux ans après le printemps arabe et la chute du général Moubarak, les Egyptiens vont avoir à choisir comme président entre Mohammed Morsi des frères musulmans et l’ex général Ahmed Chafiq, ancien premier ministre de Hosni Moubarak.

Comme on peut supposer que l’armée n’acceptera pas qu’un frère musulman prenne le pouvoir,  on va se retrouver dans la situation de départ après deux ans de troubles et la ruine économique. Ce n’était pas la peine, mais à l’évidence le peuple aspire au retour de l’ordre.
Quand on fait le bilan du printemps arabe, ce n’est guère brillant. La Tunisie n’a pas retrouvé la richesse relative qu’elle connaissait et en particulier le retour des touristes. La Libye est en voie de décomposition après une guerre ayant fait 20 000 morts et entrainé la déstabilisation du Sahel et une partition de fait du Mali. Le Yemen dont on se garde de parler, est menacé de scission et Al Quaida y prolifère. L’ordre saoudien règne à Barhein. La guerre civile déchire la Syrie avec ses massacres dont il est trop facile d’attribuer la responsabilité au seul Al Assad alors que beaucoup s’emploient à armer les rebelles. La stabilité du Liban se trouve menacée.

Si on ajoute à cette liste l’Irak où la situation est loin d’être stabilisée après les deux guerres américaines, la décomposition de la Somalie et le guerre entre les deux Soudans, on ne peut que constater que la situation de cette zone ne fait que se détériorer, ce qui ne veut pas dire qu’il faille s'en mêler, les conséquences des interventions occidentales s’avérant globalement négatives

17/05/2012

Un grand ministère

 

Il paraît que les ministres vont voir réduits leurs émoluments de 30% … Si c’est pour faire des économies on peut penser que la France n’a pas besoin d’un gouvernement de 28 ministres, d’autant que dans un mois il risque d’être remanié voire remplacé.

On pouvait croire que les ministres étaient choisis pour leur compétence, il n’en est rien, il paraît qu’il faut qu’il y ait autant de femmes que d’hommes et que l’on trouve toutes les couleurs de peau ; vive le politiquement correct.

Dans les circonstances actuelles n’aurait-il pas fallu un petit « goum », comme disait Bigeard, ramassé, d’une quinzaine de personnes formant équipe sans autre considération et ambition que sortir le pays de la crise ?

Fallait il trois ministres ayant la double nationalité donc à moitié Français, une Garde des Sceaux qui n’assume pas l’histoire de la France et l’accuse de crime contre l’humanité ?

Faut il un ministre de la « Réussite éducative », un ministre de « l’Egalité des territoires », un ministre des « Droits des femmes » qui me semblent reconnus depuis longtemps, de « l’Economie sociale et solidaire », il y avait là des économies à faire d’autant qu’un ministère comporte un cabinet, du personnel et des voitures de fonction.

Si les entreprises étaient gérées comme l’Etat français pour faire plaisir à tout le monde et en fonction de considérations sans rapport avec l’efficacité, elles iraient à la ruine.

25/04/2012

Les élections dans les DOM COM

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle dans les DOM COM sont riches d’enseignement :

D’abord les citoyens des DOM se considèrent comme Français à part entière mais ne le sont qu’à demi quand il s’agit de voter : abstention à 47% à la Guadeloupe, 48% en Martinique, 55% en Guyane, seulement 34% à la Réunion, 51% à Mayotte.

Les COM pareil: Polynésie 51%, Nouvelle Calédonie 45%, St Martin et St Barthélémy 64% pas vraiment intéressés, St Pierre et Miquelon 45% et la perle rare : Wallis et Futuna 28% seulement.

Remarquons que les DOM ont voté massivement Hollande : Guadeloupe 57%, Martinique 52%, Guyane 43% et Réunion 53% Hollande, 18% Sarkozy.
La Réunion qui doit son développement à Michel Debré n’est guère reconnaissante. Il faut dire qu’il y a 40 ans Paul Vergès maire de Port des Galets, bon maire d’ailleurs, et président du parti communiste réunionnais qui se disait indépendantiste, était considéré comme infréquentable. Il devint pourtant président du Conseil Régional de 1998 à 2010, fut député, député européen, il est encore sénateur. La politique dans les îles est une affaire spéciale.

Apparemment dans les DOM on a plus confiance dans la gauche pour les allocations et l’aide sociale.

Seule Mayotte a voté Sarkozy à 49%, Hollande 37%, par reconnaissance pour la départementalisation, il est peu probable que cette anomalie perdure.

Curieusement les communautés d’outremer (COM) ont voté Sarkozy, la Polynésie à 45%, la Nouvelle Calédonie à 50% alors que la gauche pousse ce territoire à l’indépendance.

St Pierre et Miquelon a voté Hollande à 34%, Sarkozy 19%, Le Pen et Mélenchon 15%  chacun, éclectiques. Seule Wallis et Futuna a voté massivement Hollande : 48%.

Il est à remarquer que sauf à St Pierre et Miquelon, les deux « grands » candidats monopolisent les voix, les « petits » étant à la portion congrue. La meilleure Marine Le Pen recueille pour l’ensemble des DOM COM 8,62% des voix.

Les DOM COM c’est quand même 1 731 742 d’électeurs inscrits et l’écart entre Hollande 47.5% des voix et Sarkozy 27,76% risque de peser lourd au second tour.

La crise de 2009 a probablement coûté très cher à Sarkozy. Si une analyse du malaise ultramarin a été ébauchée, aucune véritable solution n'a été apportée, puisque deux ans après, c'est Mayotte qui s'embrasait pour les mêmes raisons.

 

16:39 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dom com, élections

24/04/2012

Khmers rouges

 

Ils sont gonflés au Monde, le journal. Dans le N° du 18 avril on trouve une publicité pour 3 DVD intitulés « CAMBODGE La dictature des Khmers Rouges 1975 – 1979 » avec en sous-titre : « 6 heures de films essentiels pour comprendre la barbarie khmère rouge »

Apparemment Le Monde compte sur l’amnésie de ses lecteurs car, si le journal était bien présent à l’arrivée des khmers rouges à Phnom Penh ce fut pour décrire « l’enthousiasme » de la population de Phnom Penh « libérée » par les « Khmers révolutionnaires ».

Les khmers rouges ayant enfermé tous les étrangers et expulsés de la ville ses deux millions d’habitants Le Monde s’extasie : « Le premier et le plus spectaculaire geste des révolutionnaires khmers (…) a été de vider Phnom Penh de ses habitants (…) et d’appliquer la même mesure à toutes les villes, à tous les villages restés jusqu’à la dernière minute sous contrôle républicain ». Le rédacteur nullement choqué se contente de trouver cette « mesure »  « inattendue ». Les khmers rouges pillent  « mais pour ces hommes l’argent ne vaut rien. Sans doute considéraient-ils que ce n’est pas voler que de se servir chez les riches ou de bruler leurs biens ».

« Cette évacuation est jugée indispensable, compte tenu d’expériences antérieures afin de réorganiser la ville. Il fallait révolutionnariser les citadins, les purifier en les envoyant travailler dans les campagnes… »

Le rédacteur déclare ne pas comprendre l’évacuation totale des hôpitaux mais les conditions sanitaires y étaient déplorables et quand bien même beaucoup de ceux qui sont « partis sur un lit à roulettes ou un brancard » seraient morts en route, « combien seraient morts de toute façon dans la pourriture ? »

Toutes ces citations sont extraites du livre de Vladimir Volkoff  « Petite histoire de la désinformation » Editions du Rocher 1999.

Et maintenant toute honte bue Le Monde veut gagner de l’argent avec toute cette horreur et sans faire repentance.