17/12/2017
Sauver la planète
« Alors que les Ottomans étaient aux portes de Constantinople, le concile y discutait du sexe des Anges »
De même Emmanuel Macron a cru bon de convoquer les puissants et les riches de ce monde à une conférence destinée à « sauver la planète ».
Il est plus facile de se consacrer à la lutte contre les « gaz à effet de serre » (GES) qui sont une menace certainement fantasmée, que de chercher à limiter les conséquences d’une menace certaine qui risque d’entrainer le fin de l’occident chrétien.
La croissance démographique de l’Afrique est de l’ordre de 5% par an alors que la croissance économique n’atteint qu’ 1,5%. Le PIB par habitant est donc en décroissance. Un jeune Terrien sur trois âgé de 15 à 29 ans vivra en Afrique en 2050. L’Afrique qui compte aujourd’hui 1,3 milliard d’habitants en totalisera près de 4,5 milliards en 2100 soit 40% de l’humanité. Cet accroissement n’est pas probable mais quasi-certain, sauf catastrophe ou guerre meurtrière, étant donnée l’inertie des évolutions démographiques.
Comme l’Afrique sera incapable d’offrir du travail et même de nourrir une telle population, le déferlement vers l’Europe, qui a déjà commencé, ne peut que s’amplifier, entrainant terrorisme, mutation culturelle, appauvrissement, troubles en tous genres et vraisemblablement guerre civile si toutefois les européens en plein suicide démographique ont encore le courage de réagir plutôt que de se soumettre.
Il est quand même intéressant de connaître les mesures concoctées à la conférence « One planet summit » si on en croit un article du Monde intitulé « Des solutions pour enrayer la surchauffe. »
Il faudra « un changement radical des modes de vie et de consommation, ces solutions sont aussi porteuses d'un mieux-vivre collectif ». Cela promet, voilà maintenant quelques mesures proposées : « laisser enfouies dans le sous-sol les ressources fossiles, qui sont les fossoyeurs du climat ». Remarquons que le problème n’est pas la production mais la consommation et qu’en refusant de produire du pétrole nous nous obligeons à l’acheter ce qui accroit d’autant notre déficit commercial. Il est vrai que l’association négaWatt a bâti un scénario conduisant à un mix 100 % renouvelable en France en 2050 !
« Arrêter la déforestation » La déforestation est liée à la croissance démographique et existe en particulier en Afrique : en France la surface des forêts est en croissance.
« Manger moins de protéines animales » Nous allons venir au temps des restrictions et des tickets : la production mondiale de viande devrait augmenter de 75 % d'ici à 2050 pour satisfaire 10 milliards d'êtres humains. « …les Français ne mangeraient plus que 94 grammes de viande par jour et par adulte au milieu du siècle contre 185 g aujourd'hui. En contrepartie, la ration de légumineuses (lentilles, pois chiches, etc.) augmenterait de 15 g à 41 g » Quelle naïveté de croire que si nous mangeons moins de viande cela profitera aux populations d’autres continents.
Bien entendu on s’en prend à l’auto : « le recours au vélo et au covoiturage permettrait de faire baisser les émissions de CO2 dans les zones périurbaines françaises de 21 % à 60 % ».
Ce n’est qu’un simple échantillon de ce qu’on nous réserve « pour sauver la planète », remarquons que le recours à l’énergie nucléaire qui est la solution de nos problèmes énergétiques, n’a même pas été évoquée, par contre on veut faire passer le nombre des éoliennes en France, actuellement de 4000, à 10500 en 2023.
On peut penser que lorsque l’Afrique et l’Islam nous auront conquis, ce sera la fin du consumérisme, le retour au « labourage et pastourage » et que le problème des GES sera résolu.
15:18 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, gaz à effet de serre, afrique, réchauffement climatique, islam
13/12/2017
Jerusalem
La reconnaissance par les Etats Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël est la seule reconnaissance d’un état de fait, tous les lieux de pouvoir, ministères, knesset… sont depuis beau temps installés à Jérusalem et tout le monde fait semblant de l’ignorer. C’est contre cet état de fait qu’il fallait réagir, personne ne l’a fait. Comme il faudrait réagir vertement contre le grignotage incessant de Jérusalem Est.
Comble d’hypocrisie le congrès américain avait voté il y a plus de vingt ans le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, tous les présidents repoussant depuis, tous les six mois, l’exécution.
Cette affaire a quand même deux intérêts : elle montre d’abord que les Etats Unis ne peuvent pas être considérés comme un arbitre impartial dans le conflit israélo-palestinien, ils ne l’ont jamais été : les Etats Unis fournissent des armes à Israël qu’ils soutiennent financièrement. Le Président américain est tenu par le lobby juif et en particulier l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) qui finance sa campagne et a une énorme influence à Washington et par les chrétiens évangéliques qui soutiennent activement Israël, votent « républicain » et ont trouvé une oreille attentive auprès de Donald Trump. On peut aussi se poser la question de savoir qui des Etats Unis et d’Israël est le dominant et le dominé. Il apparaît que les Etats Unis suivent toutes les volontés d’Israël et non l’inverse. Rappelons nous que Netanyahou avait eu jadis, le front de s’adresser au congrès américain sans en référer à Obama avec lequel il avait des rapports déplorables.
L’autre remarque que l’on peut faire est qu’Israël n’aspire aucunement à un règlement politique du conflit entrainant la coexistence avec un état palestinien. Il continue de créer des colonies en territoire palestinien et n’a à l’évidence, aucune intention de les abandonner, si bien que le territoire palestinien est de plus en plus mité et ne saurait constituer un état viable. Il est probable aussi que l’Autorité palestinienne ne souhaite pas ou ne croit pas possible, étant donné les divisions des Palestiniens, de régler la question politiquement.
Israël n’est guère menacé que par une seule chose, la croissance démographique des arabes qui devrait rendre un jour les juifs minoritaires. Que feront ceux ci ? L’opinion mondiale acceptera difficilement la création d’un régime d’apartheid.
A moins qu’un jour un président américain ait d’autres chats à fouetter que de soutenir à bout de bras Israël et le laisse tomber. Cet avenir ne semble pas proche.
16:42 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérusalem, israël, etats-unis, palestine, juifs
06/12/2017
Syrie: qui est coupable?
Maintenant que l’on voit poindre la fin de la guerre civile en Syrie, il serait bon de chercher les responsables de ce désastre : six ans de guerre, des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et réfugiés, des villes rasées : Alep, Palmyre, Rakka.
La guerre civile syrienne a débuté dans la continuité du « Printemps Arabe » qui sur le long terme, n’a amené aucun progrès dans les pays concernés : Tunisie, Libye, Egypte…
La dispersion de l’opposition syrienne entre exilés, multiples factions, mouvements islamistes était totale et elle n’était pas crédible – on peut le constater quand on voit le mal qu’elle a eu à s’entendre sur sa délégation à Genève. Il est évident que cette guerre a été sinon suscitée au moins encouragée de l’extérieur. Les responsables sont faciles à identifier : l’Arabie Saoudite qui cherche à limiter la zone d’influence de l’Iran – elle mène actuellement une guerre au Yemen qui a le même objectif - l’appui discret des Israéliens et les prosélytes de la démocratie, surtout les Etats Unis et la France.
Rappelons que dans cette affaire la France a toujours suivi voire précédé les Américains avec l’idée de provoquer la chute rapide de Bachar sans se préoccuper des conséquences. Dans cette optique la France a mené des actions déraisonnables qui ont participé à la prolongation de la guerre. Convaincue que Bachar serait rapidement renversé nous avons commencé par rappeler notre ambassadeur à Damas, ce qui nous a privé de tout contact et de toute information alors que de par l’Histoire, la France avait en Syrie une réelle influence. Nous avons ensuite fait des déclarations inconsidérées voire ridicules, rappelons nous Fabius déclarant que « Bachar al Assad ne mériterait pas d’être sur terre » et plus tard qu’il est "le principal responsable du désastre syrien".
Si Obama n’avait pas renoncé nous aurions été bombarder la Syrie pour des prétextes contestables.
Ensuite nous avons soutenu voire armé et entrainé des mouvements djihadistes comme le Front al Nosra, affilié à Al Qaida que nous combattions par ailleurs en Afrique.
La résilience du régime de Bachar el Assad dont l’armée combat depuis six ans sans qu’elle s’effondre montre que l’opposition au gouvernement est beaucoup moins unanime que ce que l’on prétend. Son maintien est pour beaucoup, bien préférable à la prise du pouvoir par les islamistes qui se serait à l’évidence produite en cas de chute du régime. A ce sujet rappelons que les dignitaires des églises d’Orient ont toujours souhaité le statu quo qu’ils considéraient comme un moindre mal. Il est vrai que la France semble avoir renoncé à être, comme elle le fut même sous la troisième république, protecteur des Chrétiens d’orient, mission qui date de 1535.
C’est la Russie de Poutine qui a repris le flambeau.
De plus en entretenant la guerre en Syrie, nous avons créé Daech dont la capitale était Rakka.
On peut se demander ce qu’il serait avenu si Poutine n’était pas intervenu pour sauver le gouvernement de Bachar qui arrivait au bout de ses forces. Quoiqu’il en soit il apparait que Bachar sort vainqueur de cette longue guerre. Il convient maintenant d’essayer de recoller les morceaux à Genève en ne mettant aucune condition à la recherche d’une solution conduisant à la fin des combats.
La première chose à faire serait de renvoyer un ambassadeur à Damas et de chercher à rétablir notre influence qui est bien oubliée.
16:34 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, printempsarabes, genève, bachar el assad, poutine, daech