19/07/2016
Hallucinant : la journée de la déportation à Mayotte
On a célébré la journée de la Déportation à Mayotte ! Département où on ne doit même pas savoir ce qu’est un juif, ce n’est guère une ethnie comorienne. Il est vrai que comme partout on a joint le mensonge à l’incongruité : on célébrait « la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français » et on rendait « hommage aux « justes » de France » n’hésitant pas à affirmer que le régime de Pétain était responsable de la déportation de 75 000 « Juifs de France ».
Il est vrai que le message du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense évoque « l’horreur nazie » mais si ce sont les nazis les coupables pourquoi en prendre la responsabilité ? Et pourquoi évoquer « certains nationalismes » qui ressurgiraient ? De quoi s’agit-il ?
Quant aux « justes » choisis par Israël ils servent de paravent aux traitements infligés par les juifs israéliens aux palestiniens : incarcérations arbitraires, construction d’un mur de séparation, spoliations, expropriations, colonisation galopante, démolition d’habitations.
Comment peut-on parler de racisme et d’antisémitisme dans les Comores africaines, sans évoquer les conflits tribaux et religieux qui ravagent le continent : au Rwanda, au Sud Soudan, au Cameroun, au Nigéria, en Somalie, au Mali, en Centrafrique, en RDC, en Libye…Il y a là un racisme implicite estimant que le massacre de juifs est plus grave que celui d’Africains.
Quand va-t-on tourner cette page vieille de plus de 70 ans alors que partout règnent les massacres ethniques et le terrorisme ?
Il est vrai que l’on célèbre aussi à Mayotte la journée de l’ « abolition de l’esclavage » alors que Mayotte, française depuis 1843, n’a jamais de notre fait été victime de l’esclavage, l'Île avait jusque là été soumise à la traite arabe À cette époque l'île avait environ 3 000 habitants presque exclusivement musulmans, dont la moitié était des esclaves. L’esclavage fut officiellement aboli trois ans plus tard en 1846 et les esclaves rachetés par la France à leurs propriétaires arabes pour 200 francs chacun.
Il faudrait adapter le « devoir de mémoire » au contexte local et ne pas célébrer n’importe quoi n’importe où.
16:56 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mayotte, déportation, juifs de france, racisme, justes, esclavage
22/10/2014
L'imprécateur
Ainsi il aura fallu 70 ans pour que quelqu’un ose s’attaquer au tabou des persécutions antisémites en France. Il aura fallu que ce soit Eric Zemmour, un juif, qui s’y attèle et conteste la thèse soutenue par Paxton et les Klarsfeld de la complicité volontaire du gouvernement de Pétain à l’élimination des juifs d’Europe.
Il y a d’abord eu l’amalgame constant entre le statut des juifs de 1940, statut manifestement antisémite cherchant à limiter l'influence des juifs, estimés responsables de la défaite de 40, mais ne visant nullement à leur élimination et la volonté des nazis de faire disparaître les juifs d’Europe par la « solution finale », tentative à laquelle le gouvernement de Vichy, n’a jamais souscrit.
Il est intéressant de constater que de l’essai de 500 pages de Zemmour sur le « suicide français », seuls les quelques pages concernant le rôle de Vichy dans les persécutions antijuives ont entrainé une polémique virulente montrant que Zemmour s’attaquait là à un tabou dont il ne fallait surtout pas parler.
N’importe quel goy aurait tenu les mêmes propos, il aurait été licratisé vite fait au nom de la loi Gayssot de sinistre mémoire, qui empêche toute recherche historique sur cette question.
Moyennement quoi, depuis 70 ans une légende est créée, fondée en particulier sur les livres de Paxton, beaucoup plus polémiste qu’historien et les affirmations des Klarsfeld qui eux ne peuvent pas être qualifiés d’historiens, affirmant que Pétain et son gouvernement étaient complices des nazis pour la destruction des juifs d’Europe, et que si 90% des juifs français en avaient réchappé c’était grâce à nombre de « justes » qui s’étaient attachés à leur protection.
Depuis 70 ans les médias, à coup d’affirmations, de désinformation, d’intoxication, de mensonges s’emploient à l’établissement de cette légende que seuls quelques-uns, taxés de révisionnisme et exposés à l’opprobre public osent contester. Depuis 70 ans il n’est pratiquement pas un soir sans qu’une émission de télévision ne traite de la « shoah » ou de l’Holocauste.
Et puis voilà que Zemmour met les pieds dans le plat et dit que le gouvernement de Pétain a essayé de limiter les déportations, qu’il s’est consacré à la protection des citoyens français israélites, et que finalement ceux ci ont été les plus épargnés en Europe.
Il est intéressant de voir où Le Monde va chercher ses arguments pour contrer Zemmour, d’abord un article de Paxton intitulé « Le Zèle de Vichy dans la déportation des juifs français » et un des Klarsfeld « Quand la police de Pétain et Laval livrait des enfants juifs au nazis ». Paxton et les Klarsfeld étant à l’origine de la thèse contestée par Zemmour, on reconnaitra qu’il n’est là rien de très probant.
Pour faire bon poids le journal a été chercher le témoignage de Daniel Cordier qui fut secrétaire de Jean Moulin et qui écrit « Pétain était le traître absolu » et regrette que l’on ne l’ait pas fusillé… 95 ans, soyons indulgent…
Jamais on ne se réfère à la monumentale « Grande histoire de la France sous l’occupation » de Henry Amouroux ni à l’ « Histoire de Vichy » de François-Georges Dreyfus qu’on ne peut quand même pas taxer d’antisémitisme. F.G. Dreyfus n’exonère nullement Pétain de toute responsabilité mais rejoint ce que dit Zemmour sur le sacrifice des juifs étrangers pour sauver les citoyens français. Il ne nie nullement la participation de nombreux Français à la sauvegarde des juifs mais note également qu’il y a eu aussi beaucoup de dénonciations par « désir de vengeance, la sottise ou l’appât du gain, l’antisémitisme latent, les affaires de cœur, la jalousie… »
Dans ces conditions attribuer le sort moins funeste des juifs français à la seule action de « justes » n’est certainement pas pertinent. Il est aussi assez piquant de voir maintenant évoquer le rôle protecteur de l’église catholique et de certains évêques par Le Monde qui qualifie habituellement Pie XII de « Pape de Hitler »
Il faut aussi regarder l’opinion des juifs eux mêmes à cette période, telle qu’elle est rapportée par F.G. Dreyfus : « Il est certain que tel ou tel témoignage de juifs rescapés de Drancy éclaire cette situation : « Les juifs français n’étaient pas solidaires de nous. Ils nous ont considérés comme des juifs inférieurs et ils disaient à qui voulaient les entendre que nous étions responsables de leurs malheurs »… « J’ai vu des gens xénophobes dans tous les pays mais la xénophobie pure à l’état de passion et n’admettant aucune exclusion je ne l’ai trouvée que là-bas ». Rappelons que les juifs étrangers venaient pour beaucoup de pays ennemis, Allemagne, Autriche, Hongrie.
Il faut aussi se référer au livre de Michel Laffitte, préfacé par Pierre Vidal-Naquet, « Un engrenage fatal » exposant le rôle de l’UGIF, l’Union générale des Israélites de France, l’ancêtre du CRIF, qui de 1941 à 1944 collabora avec l’occupant, assurant la gestion de Drancy et par ses imprudences entraina la déportation de nombre d’enfants juifs.
Que faut il conclure de tout cela ; c’est que cette triste période doit revenir dans le champ de la recherche historique sans qu’elle soit biaisée par des a-priori, des jugements de principe et des arrière-pensées. Il faudrait aussi que ceux qui n’ont pas connu l'occupation s’abstiennent de jugements et de condamnations quand ils n’en ont pas les bases.
Cette dernière remarque concerne aussi Florian Philippot pour qui « Il n’y a rien à sauver à Vichy. Vichy ce n’était pas la France. La France était à Londres, c’était les résistants qui, eux, effectivement ont sauvé des juifs ». Qu’est ce qu’il en sait ? En tout cas cette remarque montre que le Front National n’a pas été long à adopter le politiquement correct.
16:46 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : zemmour, paxton, klarsfeld, juifs, nazis, pétain, suicide, goy, gayssot, justes, vichy, shoah, holocauste