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25/09/2013

Djihad

Au cours de l’attaque du centre commercial du Kenya par des shebab somaliens, les victimes étaient sélectionnées pour leur religion, musulmans épargnés, chrétiens assassinés.

Ce n’est pas un fait isolé, des chrétiens sont partout victimes de cette guerre de religion ;  au Pakistan un attentat-suicide contre une église construite il y a 130 ans, a tué 80 chrétiens après l’assassinat d’anglicans dans une église à Peshawar. En Irak après les deux guerres, les chrétiens sont pour la plupart partis.

En Afrique, on a voulu imposer la charia au nord Mali, avant que nous intervenions, En Centrafrique en cours d’effondrement total, les affrontements prennent une connotation religieuse et les chrétiens terrorisés se cachent dans la brousse.

Au nord Nigeria les rebelles de Boko Haram veulent instaurer l’ordre islamique, et les chrétiens s’enfuient. Il y a eu au moins 87 morts dans une attaque menée le 19 novembre par le groupe islamiste à Borno au nord-est du pays

En Egypte les coptes ont été les principales victimes du « printemps égyptien » ; en août 2013, soixante et une églises, six écoles coptes et cinquante huit maisons ont été prises comme cibles dans plusieurs régions.

Enfin en Syrie où les chrétiens vivaient en paix sous le régime laïc d’ el-Assad, de nombreux groupes rebelles veulent instaurer la charia dans les zones qu’ils contrôlent.

Notre état laïc n’est pas intéressé par les souffrances des chrétiens que la France a toujours défendus par tradition et parce qu’elle en avait reçu la mission.

Ces conflits commencent à gagner nos villes, des zones entières adoptent les mœurs de l’islam, il faudrait peut être aussi s’en préoccuper. On trouve de plus en plus de « Français » parmi les djihadistes.

28/08/2013

Ego nominor Leo

« la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents » a déclaré le Président Hollande accusant formellement le gouvernement syrien alors que la mission de l’ONU n’a pas encore rendu son rapport.

Et quand bien même ce serait lui le coupable, de quel droit la France rendrait la justice et punirait ? Il y a des instances internationales, le conseil de sécurité de l’ONU, la cour de justice internationale, à elles de juger et de condamner.

D’ailleurs cette déclaration belliqueuse est une pure rodomontade, la France n’a plus les moyens d’affronter les armées syriennes et elle ne pourrait le faire que comme supplétif à la remorque des Américains.

Et que voulons vous obtenir ? Si nous ne souhaitons plus la chute de el-Assad pourquoi l’affaiblir ? Si les occidentaux n’avaient pas aidé l’opposition syrienne qui ne représente pas grand monde, est complètement divisée et derrière laquelle se cachent les djihadistes sunnites venus de l’étranger et ces démocraties exemplaires que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite, il y a beau temps que cette guerre civile aurait été terminée et nous n’aurions jamais entendu parler de gaz de combat.

Deux ans et demi de rébellion soutenue de l’étranger n’ont pas suffi à abattre le régime de el-Assad ce qui prouve que beaucoup de Syriens le considèrent comme un moindre mal. En particulier les chrétiens qui jusqu’à la rébellion vivaient en paix en Syrie et qui seront les victimes désignées d’une islamisation inévitable. Il n’est que de lire les déclarations des autorités religieuses chrétiennes pour comprendre leur inquiétude devant un probable exil comme ce fut le cas en Irak ou la crainte de persécutions que subirent les coptes d’Egypte sous le gouvernement Morsi.

La France a toujours été le protecteur des chrétiens d’orient et est vue comme telle par les Libanais et les Syriens. Un gouvernement de francs-maçons trahit cette mission, quelle tristesse. La défense des minorités chrétiennes au proche orient devrait être le principal moteur de notre politique et non de vaseuses considérations humanitaires qui ont toujours conduit à des catastrophes, au Kosovo, en Irak, en Libye et maintenant en Syrie.

De quel droit interviendrions nous avec les Américains et les Anglais ? Par ce que nous sommes les plus forts ? « ego nominor Leo » La justice du plus fort n’est pas la justice et c’est une argutie de dire que notre intervention ne serait pas légale mais légitime.

Venant de pays qui n’ont pas hésité à raser Hiroshima, Nagasaki et Dresde, la condamnation d’une attaque qui a fait quelques centaines de morts avec des armes dites de "destruction massive" est grotesque.

Rappelons que les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne, pourtant signataires du traité de non prolifération nucléaire, entretiennent de quoi vitrifier n’importe quel pays au cas où leurs intérêts vitaux seraient menacés, et affirment vouloir s’en servir.

Ajoutons qu’une attaque même limitée contre la Syrie pourrait avoir des conséquences que nous ne pouvons prévoir et déstabiliser encore plus la région.

Il est urgent de ne rien faire sinon relancer une conférence internationale à laquelle participeraient la Syrie et l’Iran.

11/08/2012

Pour les minorités de Syrie

Deux députés, Marc Le Fur et Gérard Bapt, se préoccupent dans Le Monde du devenir des minorités en Syrie en cas de chute de el-Assad. Ils se disent « particulièrement inquiets du sort qui pourrait être réservé aux minorités dans une Syrie ravagée par les violences de ces derniers mois, dans une région déjà fortement secouée par les tensions religieuses et géopolitiques. »

Ils évoquent les exemples irakiens et libyens et craignent un nouveau régime autoritaire, remettant en question la liberté de conscience et de culte des minorités, qu'elles soient, chrétiennes, druzes, kurdes ou alaouites, droit qui leur était reconnu par la dictature baasiste qui affichait sa laïcité constitutionnelle: « Nous n'aurons pas gagné au change ! » et c’est bien là le problème ; le régime actuel a toujours assuré une grande liberté aux diverses minorités, au point que nul ne peux garantir actuellement qu’une majorité des Syriens souhaitent l’arrivée des « opposants » au pouvoir.

Cette guerre civile est très peu une révolte spontanée pour obtenir plus de liberté mais l’œuvre d’éléments extérieurs, en majorité sunnites pour beaucoup djihadistes et salafistes. De nombreux combattants sont des étrangers qui reçoivent subsides et armements du Qatar et d’Arabie Saoudite avec la bénédiction des Américains.

Nos deux députés rappellent, enfin, que la France a une responsabilité historique à l’égard des chrétiens d’Orient. Depuis François 1er, c’est à la France que revient, dans le concert des nations, le rôle de « protecteur des chrétiens d’Orient ». Maintenant de plus en plus, devant la démission française, c’est la Russie de Poutine qui assume ce rôle.

Espérer que la Syrie puisse en cas de chute de el-Assad, bénéficier d’un régime tolérant assurant à chacun, chrétien, alaouite, druze, kurde la liberté de pensée et de religion dans une démocratie laïque, libérale, tolérante et apaisée est une de ces chimères que l’on a chevauchées en Irak, en Afghanistan, en Libye, et même en Egypte et en Tunisie. Partout l’intégrisme gagne, la liberté recule et le droit des femmes. C’est maintenant la charia islamique qui sert de référence.

L’avenir prévisible de la Syrie est pire car jamais les alaouites n’accepteront de vivre sous domination sunnite. Il est probable que la Syrie éclatera en un état alaouite dans la région de Lattaquié, un état Kurde multinational au nord, un état druze au Golan et l’émigration massive des chrétiens.

Marc Le Fur et Gérard Bapt ont raison, il faut se préoccuper du devenir des minorités Syriennes en cas de chute de el-Assad