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31/03/2015

Réparations

Alexis Tsipras, le jeune premier ministre, issu de la gauche radicale, cherche par tous les moyens à rétablir les finances grecques en s’affranchissant de l’insupportable austérité que veut lui imposer la Fuehrerin Merkel.

Elle insiste, comme le président français, sur la nécessité de respecter les règles. Mais chacun craignant un « Grexit » dont on redoute les conséquences sur la zone euro, cherche à obtenir un accord.
A vrai dire les sommes à trouver ne sont pas énormes, quelques milliards d’euros, pour permettre à la Grèce de payer les 15 à 17 milliards de dollars à ses créanciers pour 2015.

Mais Tsipras a choisi de réveiller le vieux problème jamais réglé des réparations de guerre dues par l’Allemagne pour l’occupation de la Grèce du printemps 1941 à l’automne 1944.

Durant cette période les Allemands se sont rendus coupables de massacres et de destructions innombrables. Le pays a été un des plus touchés après l’URSS et la Pologne, des centaines de milliers de Grecs sont morts de privations et le pillage y a été systématique.

Au cours de la convention de Londres en 1953, il avait été convenu de renvoyer le dossier des dédommagements financiers à la signature d’un traité de paix ultérieur. Chacun avait en mémoire les conséquences catastrophiques des réparations financières exigées de l’Allemagne à la fin de la guerre 14-18.

En 1990 le traité signé à Moscou entre les quatre puissances victorieuses et les deux Allemagnes ne revenait pas sur cette omission.

La Grèce sous la pression de l’Europe et surtout devant l’intransigeance d’Angela Merkel, se sent en droit de rouvrir le dossier.

En 1946, à la conférence de Paris, les dommages de guerre dus à la Grèce avaient été chiffrés à 7,2 milliards de dollars. Cette dette est maintenant estimée à 160 milliards d’euros

S’il est vrai que la dette contractée par la Grèce est moins le fruit de la seconde guerre mondiale que du laxisme budgétaire et du clientélisme effréné auxquels s’est adonné le pays depuis quatre décennies, il n’en reste pas moins que l’on ne voit pas pourquoi la Grèce aux abois n’exigerait pas des réparations de la part de la riche Allemagne donneuse de leçons.

Mais  en renvoyant l’Allemagne aux crimes du nazisme, M. Tsipras s’attaque à un des fondements de l'Europe : le dépassement du cycle de guerres et d’humiliations qui a conduit l’Europe à la ruine.

Ce que l’on peut ne pas comprendre c’est que ce que l’on conteste aux Grecs, soit accordé Jusqu’au dernier shekel à un autre peuple qui continue, au besoin à l’aide de poursuites judiciaires, à se faire indemniser y compris par des pays qui, comme la France, ne sont en rien à l’origine de son malheur. Depuis 70 ans il n’est question que de spoliations et d’indemnités et on va chercher dans des musées ce que l’on pourrait bien remettre aux descendants des supposés propriétaires. L’Allemagne qui rechigne à indemniser les Grecs continue à aider Israël, y compris par la fourniture d’armement, alors que ce pays n’existait même pas au cours de la deuxième guerre mondiale.

Il y a vraiment certains qui sont plus égaux que d’autres.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

07/06/2014

Angela über alles.

J’ai été effaré de voir Angela Merkel se congratuler le 6 juin parmi les vainqueurs de son armée ; je ne sais si elle assista au feu d’artifice, mais je la vis circuler, à l’aise, parmi les vainqueurs aux agapes qui suivirent.

Je me demande ce qu’ont pu penser là où ils sont, les soldats allemands qui périrent le 6 juin 44 sur les plages normandes, personnellement j’ai trouvé ça inconvenant.

Mais peut être qu’Angela veut-elle faire croire que seuls les nazis ont combattu pendant  les cinq années d’une guerre ayant provoqué la mort de dizaine de millions d’européens et que les Allemands luttaient en majorité contre le nazisme; j’ai connu cette triste époque et en ai gardé le sentiment d’une adhésion de la plupart au combat. D’ailleurs Hitler n’était pas arrivé au pouvoir par un coup d’état.

Que la chancelière ait été se recueillir sur les tombes des combattants allemands et honorer leur sacrifice, c’eut été normal, mais il eut fallu que pour le reste des commémorations elle s’abstienne.

L’autre hypothèse est que l’Europafuerherin considère que l’Allemagne a gagné post mortem le combat de Hitler, pour faire une Europe unie et là elle n’aurait pas tort, je remarque que comme en 40 nous sommes toujours à l’heure de Berlin.

Quoiqu’il en soit je n’aurais pas assisté à un feu d’artifice à Dien Bien Phu pour le soixantième anniversaire de la chute du camp retranché.

Il est vrai qu’il paraît qu’on va faire défiler avec leurs drapeaux des détachements Viet et Fellagha, le 14 juillet sur les Champs Elysées. Quelle époque !

 

16/04/2014

L'électricité n'est pas un fluide gratuit (Topaze Marcel Pagnol)

Le gouvernement Ayrault avait décidé de limiter la hausse de l’électricité pour les ménages à 2%. Cette décision vient de se faire annuler par le conseil d’état, car elle ne permet pas de couvrir les coûts de production de EDF qui demandait une hausse de 5,7%. Les ménages français vont recevoir dans leur quasi totalité une facture supplémentaire de 20 à 40€ pour un an.

La hausse des tarifs provient des travaux entrepris pour renforcer la sécurité des centrales nucléaires et aussi de l’entretien des réseaux de transport et de distribution.

Cela va changer les habitudes, entre 2002 et 2012, les tarifs ont diminué pour les particuliers de 8% en euros constants.

Quand on voit qu’en Allemagne le prix payé par le particulier est de 87% supérieur par kWh et que ceci est dû en grande partie au surcoût entrainé par l’abandon du nucléaire et le développement des énergies renouvelables éolienne et solaire, on peut imaginer facilement ce qui va se passer quand on va suivre une politique similaire en France dans le seul but, non justifié, de ramener à 50% la part du nucléaire dans le « mix » énergétique.

Déjà des verts réclament l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs dont, disent-ils, on pourrait se passer.

L’Allemagne commence à comprendre l’impasse dans laquelle elle s’est engagée en misant tout sur le développement des énergies renouvelables – ce qui a eu pour effet le développement de l’utilisation du gaz et du charbon – elle veut limiter la croissance de ces énergies qui lui coute trop cher en subventions. La subvention par kWh serait ainsi ramenée de 17 à 12 centimes d’euro.

En France où nous ne disposons pas de ressources fossiles, si l’on veut diminuer la facture énergétique et le coût de l’énergie, la seule solution est d’utiliser au maximum les centrales nucléaires, de les exploiter le plus longtemps possible et de vendre le courant excédentaire produit à nos voisins, allemand, suisse, italien qui ont décidé de renoncer au nucléaire et sont preneurs d’électricité à un prix compétitif.

Il conviendrait même d’entreprendre la construction de nouveaux réacteurs optimisés pour être le plus économique possible. L’EPR qui a été développé du seul point de vue de la sécurité se révèle hors de prix. On doit pouvoir faire aussi sur pour moins cher, en réduisant les redondances excessives d’équipement quitte à accepter un taux de panne supérieur.

Dans une installation bien conçue une panne ne doit pas nuire à la sécurité par contre il est accepté qu’elle réduise la production d’électricité.

De plus un réacteur conçu selon ce principe, étant moins cher, serait plus facilement commercialisable. Il faut trouver le meilleur compromis coût-efficacité.

Cela n’empêche pas de s’intéresser aux énergies renouvelables à condition que les perspectives montrent que ce genre d’énergie sera un jour produit à un prix concurrentiel et n’augmentera pas seulement la consommation de gaz et de charbon.

Tout cela nécessite que l’affaire soit traitée d’une façon rationnelle sans a priori et en particulier sans condamnation injustifiée de l’énergie nucléaire qui en France donne toute satisfaction.

 

 

20/12/2013

Vertes foutaises.

Il y a quelques jours, David Cameron, qui avait promis de diriger « le gouvernement le plus vert de l’histoire » déclarait en privé « débarrassez moi de ces foutaises vertes ». Et pourtant la grande Bretagne s’était engagé à diminuer les émissions de « gaz à effet de serre » de 34% d’ici 2020 (par rapport à 2090) et de 80% d’ici 2050. Mais depuis on s’aperçoit que l’éolien en mer coute extrêmement cher et nécessite des aides de l’Etat. C’est d’ailleurs ce que constatent les Allemands pour qui la « transition énergétique » entraine des hausses considérables du coût de l’électricité supportées surtout par les consommateurs pour ne pas handicaper l’industrie. Bruxelles commence d’ailleurs à s’intéresser à cette politique jugée anticoncurrentielle.

Les Anglais, gens pragmatiques ont donc changé de politique, ils viennent de commander deux réacteurs nucléaires EPR, et d’accorder des centaines de permis de forage pour la recherche du gaz de schiste, dans l’idée de relancer leur industrie et de diminuer le chômage.

Une des clés de la réindustrialisation est de disposer d’énergie, bon marché ; aux Etats Unis le gaz naturel est deux fois moins cher qu’en Europe, le gaz de schiste a aussi permis de relancer l’industrie pétrochimique.

Si notre gouvernement était vraiment décidé à réduire le chômage et à relancer la croissance, il ferait de même, rechercherait le gaz de schiste et mettrait en chantier de nouveaux réacteurs nucléaires. Ce serait d’ailleurs une occasion de prendre les Bretons au mot et leur proposer de réaliser enfin la centrale de Plogoff à laquelle ils se sont opposés en1980 ; elle leur fournirait la source d’énergie dont ils manquent.

Mais notre gouvernement préfère écouter les sirènes des écolos et leurs « foutaises » destinées à emmerder les Français : écotaxe, interdiction des feux de cheminée, circulation alternée …

La France produit 1% des gaz  supposés à effet de serre de la production mondiale, tant que les gros pollueurs que sont la Chine, les USA et l’Inde ne feront rien, nous nous tirons une balle dans le pied et entretenons le chômage.

Il y a peu, la conférence de l’ONU sur les changements climatiques avait lieu à Varsovie, cela n’a pas empêché le premier ministre polonais de déclarer : « La houille et le lignite, et bientôt le gaz de schiste, resteront pour nous les principales sources d'énergie », la Pologne en dépend à 95%.

Il est peu probable que la France qui doit accueillir la conférence de 2015, soit aussi réaliste.  

 

 

 

06/06/2013

Delphine et les tarifs de l'électricité

Elle en a de bonnes, Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et  de l’énergie – un curieux mix - , de refuser une hausse de 9,6% de l’électricité, alors que sa politique en est largement responsable.

La hausse du cout de l’électricité est la conséquence de choix du gouvernement : soutien aux énergies renouvelables avec obligation d’achat au prix plus que fort de l’électricité produite par les moulins à vent et les panneaux solaires – cela fait un surcout déjà de l’ordre de 3%  - , renforcement des normes de sécurité des centrales nucléaires, etc..

Rappelons que le gouvernement a aussi décidé l’arrêt de la centrale de Fessenheim qui vient d’être déclarée bonne pour le service pour encore dix ans par l’ Autorité de Sureté Nucléaire, pour des raisons purement idéologiques.

Ajoutons le projet de construction d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure dans la Marne, projet démentiel qui suscite déjà l’opposition des populations et dont le coût est actuellement estimé à 35 milliards d’euros, le prix de 6 ou7 réacteurs, de quoi tuer la filière, ce qui est d’ailleurs le but recherché par les écolos.

EDF est maintenant côté en bourse, si on lui interdit d’augmenter ses tarifs, qui payera la différence ?

Il est vrai que des économies peuvent être faites en supprimant aux salariés d’EDF des privilèges qui datent de la libération, 1% du chiffre d’affaire pour le comité d’entreprise, quasi gratuité de l’électricité et un système de retraite très avantageux, cela ne changera pas la nature des choses.
Il n’est que de regarder ce qui se passe en Allemagne qui a décidé de « sortir du nucléaire »  le cout de l’électricité pour les particuliers ne fait que croitre, en même temps d’ailleurs que la consommation de charbon.

Pendant ce temps là les Anglais, pragmatiques, vont construire de nouvelles centrales nucléaires et des centrales au gaz, mettant en veilleuse les énergies renouvelables. Ils vont aussi chercher du gaz de schiste pour l’exploiter.

Si nous voulons limiter l’augmentation sans limite des tarifs, il faudra bien en passer par là.