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18/03/2021

Chemin de Damas

Hier Francois de Rugy, ancien ministre de la transition écologique et solidaire, écologiste historique, participait à l’émission Zemmour et Noleau sur C News. Ce fut fort intéressant. On assista à un remake de la conversion de Saint Paul frappé par l’Esprit Saint sur le chemin de Damas et allant prêcher l’Evangile après avoir martyrisé Etienne : François de Rugy nous expliqua tout de go qu’on ne pouvait pas se passer de l’énergie nucléaire, la moins polluante. Il fit de même pour le glyphosate et les OGM et reconnut que les écologistes avaient été récupérés par les gauchistes.

Il semble que l’énergie nucléaire redevienne à la mode après qu’on constate que l’Allemagne est contrainte d’augmenter ses livraisons de gaz par la Russie, d’où leur pression pour qu’on termine le gazoduc Nord Stream 2

Mais on apprend aussi que le réacteur de Flamanville a encore un problème de soudures : 3 sur le circuit primaire.
Si on veut construire nous mêmes nos futurs réacteurs on fera bien de s’y préparer dès maintenant en formant les techniciens nécessaires qui ont perdu la main au cours de 20 ans d’interruption de construction de centrales. Sinon il faudra les acheter aux Russes, aux Chinois ou aux Coréens.

Il serait aussi intéressant de voir si on ne peut pas faire plus simple et moins cher que l’EPR tout en ne transigeant pas sur la sécurité.

11/03/2021

Fukushima: dix ans

Il y a dix ans un tsunami très violent entrainait la perte de trois réacteurs nucléaires à Fukushima. Cette catastrophe nécessita l’évacuation de plusieurs dizaines de milliers d’habitants, des travaux gigantesques pour reprendre le contrôle des réacteurs dont les cœurs avaient fondu, assurer leur refroidissement, diminuer la radioactivité de la zone.

Encore actuellement des centaines de tonnes d’eau radioactive, nécessaires au refroidissement des réacteurs, sont stockées journellement dans des réservoirs. Dix ans après donc, la situation n’est pas revenue à la normale. On prévoit que le démantèlement total sera achevé en 2051.
Il faut quand même remarquer que la plupart des victimes, 22500, sont imputables au tsunami et non à l’accident nucléaire.

Cet accident était prévisible, il y avait déjà eu à Fukushima plusieurs tsunamis de la même ampleur, et même annoncé par un géologue. A la construction de la centrale le risque avait été accepté pour limiter le coût de la centrale. Accepter un risque n’est pas en soi condamnable si on prévoit les moyens d’en palier les conséquences ce qui n’avait pas été fait, les réacteurs se sont trouvés sans électricité pour maintenir leur refroidissement.

L’accident de Fukushima a eu de graves conséquences pour l’avenir de l’énergie nucléaire, le plus bel exemple en est la décision allemande de renoncer à l’énergie nucléaire comptant sur le développement des énergies « renouvelables » pour assurer la production d’électricité. Ils sont loin du compte, plusieurs centrales nucléaires sont encore en service, on utilise en grande quantité le charbon souvent de mauvaise qualité. L’obstination de madame Merkel de voir terminer le gazoduc Nordstream 2, pour acheminer du gaz russe montre l’impasse dans laquelle l’Allemagne s’est fourvoyée.

Cela n’empêche pas les écolos français de prêcher la sortie du nucléaire qui depuis 40 ans fournit à la France une énergie sure, permanente et bon marché.

On peut espérer que le bon sens prévaudra et que nous entreprendrons le remplacement des plus anciennes centrales. Seulement vingt ans sans construction de réacteurs ont entrainé une perte de compétence à l’origine des énormes surcoûts et des reports de longues années de la mise en service des réacteurs finlandais et de Flamanville.

La prise en compte de l’expérience de Fukushima a nécessité un renforcement considérable des règles de sécurité augmentant les coûts de construction.

Pourtant l’énergie nucléaire qui ne produit pas de CO2 est la seule solution pour tenir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chine prévoit de construire plus de 100 réacteurs, la Russie et la Corée en proposent à la vente.

La France a été longtemps la référence pour l’industrie nucléaire maitrisant toute la chaine de la production d’uranium au retraitement des combustibles, il serait navrant que nous soyons obligés de faire appel à d’autres pays. Il faut que l’Etat mette en place une politique volontariste pour retrouver les compétences humaines et industrielles nécessaires et assure le financement de la construction des réacteurs assurant la satisfaction de nos besoins en électricité.

18/11/2019

Idéologie et énergie

Avant il y avait un ministère de l’Energie, maintenant il y a un ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, on est passé de la gestion rationnelle à l’idéologie.

Le nucléaire produisait dans d’excellentes conditions de l’électricité bon marché et abondante mais les écolos n’en veulent pas et sont bien décidés à en avoir la peau.

La loi no 2015-992 du 17 août 2015 « relative à la transition énergétique pour la croissance verte, », son intitulé suffit à en comprendre l’esprit, prévoit de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50% sans aucune justification d’autant que l’énergie nucléaire ne produit pas de CO2. Cela entraine l’arrêt de réacteurs pouvant encore produire de nombreuses années et le retard de nouvelles constructions.

On s’en prend à deux symboles : la centrale de Fessenheim et le réacteur de Flamanville.

La centrale de Fessenheim a le seul tort d’être la plus ancienne des centrales en service et d’être dans le collimateur des Allemands et des Suisses, elle peut encore fonctionner de nombreuses années moyennement refonte.

Le réacteur en construction à Flamanville est un EPR dit de 3° génération dont la construction se heurte à des surcoûts, d’importants retards et des malfaçons. Des EPR ont été construits en Chine et sont maintenant en exploitation, leur principe n’est donc pas en cause. Les problèmes viennent d’un arrêt de construction de réacteurs depuis plus de 15 ans, entrainant une perte de savoir faire, du renforcement des normes de sécurité à la suite des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima et d’un chantier mal conduit. Pour les écolos c’est le cheval de Troie de la lutte contre le nucléaire : il ne faut pas construire de nouveaux réacteurs avant la mise en service de Flamanville. Cela se comprendrait si l’énergie nucléaire n’avait pas fait ses preuves, mais des centaines de réacteurs de la même filière sont en service ou en construction à travers le monde dont 58 en France. Flamanville est un problème ponctuel non significatif, ne remettant pas en cause la production d’électricité nucléaire. Néanmoins deux décisions sont prises à la grande satisfaction des écolos : on ferme Fessenheim sans attendre et on attend la mise en service de Flamanville pour décider de la construction de nouveaux réacteurs. Les écolos pensent avoir gagné et voir à terme l’abandon du nucléaire et son remplacement pas de myriades d’éoliennes qui ne produisent que quand elles veulent et défigurent les paysages. Ajoutons que le plus gros des éoliennes est importé. A ce sujet on peut remarquer que Flamanville ne met nullement en cause la production d’énergie nucléaire, et que si on ne sait plus construire des réacteurs on peut en acheter aux Russes voire aux Chinois, ils se feront un plaisir de nous en vendre. Ce sera un abandon industriel de plus dans un domaine où la France était un leader.

Et puis soudain EDF annonce que le gouvernement lui a demandé d’étudier la construction de six nouveaux EPR sur une durée de 20 ans. Fureur des écolos entrainant le rétropédalage du gouvernement, la ministre déclare que ce n’est pas EDF ni son PDG qui fixe la politique énergétique du Pays. Voilà comment on est gouverné dans le flou et l’indécision, pourtant une énergie fiable et économique est la clé de la relance industrielle. Il n’est que temps de remettre sur pied l’énergie nucléaire.

 
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02/08/2019

Plaidoyer pour l'énergie nucléaire

 

« En France on n’a pas de pétrole mais on a des idées » Dés les années 50 des gouvernants visionnaires décident de faire appel à l’énergie nucléaire pour accroitre l’indépendance énergétique de la France. A partir de 1957 on développera une filière nationale dite « graphite gaz » qui avait pour avantage de fonctionner à l’uranium naturel. Les six réacteurs de cette filière sont maintenant arrêtés.

La France choisit alors d’exploiter une licence Général Electrique de réacteurs PWR -Pressurised Water Reactor – qui nécessite de l’uranium enrichi. Celui ci sera produit par l’usine d’enrichissement de Tricastin.

58 réacteurs à eau pressurisée seront construits de 1971 à Fessenheim à 1991 à Civaux, ce réacteur étant terminé en 1997. La filière a évolué, les premiers réacteurs produisaient 900 MW, les derniers 1400 MW .

La filière PWR est la filière la plus exploitée, il y a plusieurs centaines de réacteurs PWR au monde, la France en exploitant 58 produisant 72% de l’électricité française.

Remarquons que depuis le début de leur fonctionnement, il y a près de 50 ans les réacteurs français n’ont jamais eu d’avarie mettant en jeu la sécurité des personnes.

Le seul accident important sur un PWR a eu lieu aux Etats Unis à la centrale de Three Mile Island en 1979, il a entrainé la perte du réacteur mais n’a provoqué aucune victime et une faible émission de radioactivité.

A une époque où on se préoccupe de l’émission de CO2, constatons que le nucléaire est la seule source d’électricité continue qui ne produit pas de « gaz à effet de serre ». Les filières dites renouvelables, éoliennes et panneaux solaires nécessitent des centrales à gaz pour les suppléer pendant qu’elles ne produisent pas. Une éolienne ne produit que 25% de ce qu’elle produirait si elle fonctionnait toujours à pleine puissance.

Pour des raisons inexpliquées les écologistes veulent « sortir du nucléaire ». C’est la raison pour laquelle la loi de transition énergétique a prévu de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production française d’électricité et d’arrêter prématurément des réacteurs pouvant encore fonctionner de nombreuses années moyennant une refonte. Le site le plus emblématique est la centrale de Fessenheim sur le Rhin.

La sortie allemande du nucléaire a entrainé une augmentation de la consommation de charbon et une hausse importante du coût de l’électricité, il en sera de même en France.

Si on veut prolonger la vie des réacteurs en service, il faut leur faire subir un « grand carénage ». Le coût de ce programme est estimé à 51 milliards d’euros soit pour une prolongation de 20 ans, 2,5 milliards d’euros par an, alors que les surcouts supportés par les consommateurs pour le développement des éoliennes et des panneaux solaires a été de 3,7 milliards d’euros en 2016 pour produire 5,5% de l’électricité française.

Areva et Siemens ont développé un réacteur de 3° génération, l’EPR, tirant les leçons des accidents sur les centrales nucléaires notamment Three Mile Island et Fukushima. Ce réacteur très puissant, 1600 MW, est prévu pour résister au terrorisme, y compris la chute d’un avion commercial. Les deux premiers réacteurs en construction, Oikiluoto en Finlande mis en chantier en 2005 n’est pas encore en service ce qui provoque des surcoûts importants et le réacteur français de Flamanville souffre de nombreuses malfaçons, dans le béton, des anomalies dans la fabrication de la cuve, des soudures pas aux normes ce qui entraine là aussi surcoût et retard. Par contre deux réacteurs construits en Chine à Taishan n’ont pas rencontré de grandes difficultés et produisent maintenant. Ajoutons aussi que EDF construit deux EPR en Grande Bretagne à Hinkley Point. Les contempteurs de l’énergie nucléaire voudraient profiter de ces difficultés pour abandonner la construction de nouveaux réacteurs. En fait nous sommes restés quinze ans sans en construire et nous avons perdu notre savoir-faire. Les difficultés de construction des réacteurs finlandais et de Flamanville nous permettent de cerner les problèmes. La France a besoin d’un vrai programme industriel comme dans les années 1970 lorsque l’on a mis en œuvre le parc actuel. EDF travaille sur un projet de réacteur EPR « optimisé », plus simple et moins cher que la version actuelle.

Le GIEC lui même reconnait que les objectifs de réduction de production de CO2 ne pourront être tenus sans faire appel à l’énergie nucléaire. Les énergies dites renouvelables sont intermittentes et la construction de milliers d’éoliennes entraine de graves nuisances et défigurent des paysages qui font l’attrait de notre pays.

Il faut reconstruire de nouveaux réacteurs pour assurer notre sécurité en approvisionnement car beaucoup d’unités atteindront 60 ans en 2040

La France est le seul pays à maîtriser toute la filière nucléaire de la production du combustible à son retraitement. Avec un peu de volonté et de constance on peut regagner l’expérience acquise et continuer à produire une électricité continue et bon marché.

 

                                                                    

 

 

 

 

 

17/10/2018

Le GIEC.

Ce qui est extraordinaire avec le dernier rapport catastrophiste du GIEC qui nous promet la fin du monde si nous ne faisons pas repentance et abjurons notre mode de vie, c’est l’unanimisme avec lequel quelques centaines d’experts autoproclamés l’endossent. Pourtant les prévisions du GIEC qu’il n’est pas bon de contester, reposent sur des modèles mathématiques dont la pertinence est loin d’être prouvée. Il n’empêche que les climatosceptiques qui doutent des causes anthropiques des évolutions climatiques sont mis au pilori, traités comme des moins que rien contestant l’évidence et pas éloignés du fascisme.

Les implications financières sont énormes si bien que le GIEC apparaît comme un lobby d’ « experts » stipendiés, de gourous et d’idiots utiles.

Entendons nous bien il n’est pas question de contester qu’il puisse y avoir une évolution du climat, peut être un réchauffement, mais il y en a toujours eu et même de fort importantes sans que l’homme n’y soit pour rien. Mais faut-il pour autant compromettre notre économie pour une cause fort discutable.

Le climat dépend d’un vaste ensemble incluant les océans et notamment les courants marins, l’atmosphère et l’activité solaire. Cet ensemble présente des instabilités de très grandes constantes de temps entrainant les évolutions climatiques qui ont toujours existé.

La France produit un pour cent des émissions de CO2, principal « gaz à effet de serre » accusé du « réchauffement » supposé , tout ce que l’on entreprendra en France n’aura donc aucune influence à l’échelle de la planète, pas même l’épaisseur du trait.

Remarquons en passant qu’il ne faut pas confondre réchauffement de la planète et pollution en particulier urbaine : cette dernière n’est pas contestable et due aux émissions de toutes sortes, centrales thermiques en particulier au charbon, transport, chauffage…Mais il s’agit là de la basse altitude, l’air que nous respirons.

Pour ce qui est du CO2 la France est le meilleur élève grâce aux 58 réacteurs nucléaires qui depuis quelque 40 ans produisent fidèlement notre électricité. Ces réacteurs ne polluent en rien l’atmosphère à basse et haute altitude, contrairement à ce qui se passe chez les plus grands pollueurs qui brûlent du charbon, la Chine, l’Inde, les Etats Unis, la Pologne, l’Allemagne qui à la suite de l’abandon de l’énergie nucléaire n’arrive pas à diminuer sa consommation de charbon voire de tourbe.

Une loi sur la transition énergétique a décidé sans que ce soit justifié en quoi que ce soit, de ramener la part du nucléaire dans la production française d’électricité de 72% à 50% ce qui entrainerait la fermeture de quelques dizaines de réacteurs dont en particulier ceux de Fessenheim qui peuvent encore fonctionner de 10 à 20 ans selon leur âge.

La condamnation par les écologistes de l’énergie nucléaire repose strictement sur l’idéologie et non sur la raison. On assimile le nucléaire civil au militaire ou on surestime des risques qui ne sont pas nuls mais maitrisés. Remarquons que depuis les 40 ans que le nucléaire nous fournit notre électricité, jamais un incident ou un accident n’a mis en cause la sécurité d’une centrale. 40 ans c’est quand même un délai suffisant pour attribuer une certaine confiance à nos centrales nucléaires.

Bien sur il y a eu Tchernobyl et Fukushima mais dans le premier cas il s’agissait d’une filière fort différente, les réacteurs étant instables dans certaines conditions, possédant une enceinte de moins. L’accident de Tchernobyl est du en particulier à des fautes d’exploitation qui n’auraient pas les mêmes conséquences sur les réacteurs français.

Quand à Fukushima, l’accident est du à la non prise en compte pour des raisons d’économie d’un risque de tsunami connu.

Pour ce qui est du risque remarquons que les sources d’énergie ayant fait le plus de victimes sont le charbon et l’hydroélectricité. Le charbon au cours des deux derniers siècles a fait des milliers de victimes tant par les accidents miniers que par la silicose dont nombre de mineurs ont été atteints. Il arrive aux barrages de se rompre et d’entrainer des centaines de victimes, rappelons nous Malpasset en France et il y a peu la rupture d’un barrage sur un affluent du Mékong au Laos.

On veut nous imposer le développement d’énergies dites renouvelables, notamment les éoliennes et les panneaux solaires qui, en plus de leur production intermittente, devront être largement importés de l’étranger, les panneaux solaires étant un quasi monopole chinois et les éoliennes venant notamment d’Allemagne. De plus l’électricité produite par ces méthodes, si on ne manipule pas les chiffres, est plus couteuse que celle provenant du nucléaire.

Pour ce qui est des éoliennes, il est assez piquant de voir les écologistes faire la promotion de dizaines de milliers d’engins qui ont à leur pied un bloc de béton de 1500 tonnes appelé à rester là jusqu’à la fin des temps et défigurent les paysages qui font la beauté de notre pays sans parler d’autres nuisances.

Il est de bon ton d’évoquer la construction de deux réacteurs EPR l’un en Finlande l’autre à Flamanville dont la mise en service est sans cesse repoussée et dont pour cette raison les prix explosent. On parle beaucoup moins de l’EPR construit sans problème en Chine et qui va être mis en service. Nos difficultés viennent d’une perte de compétence industrielle due à l’interruption de toute construction de réacteurs en France depuis une vingtaine d’année. Relançons le nucléaire et nous retrouverons nos compétences dans ce domaine.

La France est le seul pays maitrisant l’ensemble de la filière, construction de réacteurs, fourniture d’éléments combustibles, retraitement des combustibles brulés, le Japon, la Grande Bretagne, La Chine, la Belgique et d’autres font appel à nos services. C’est là qu’il faut faire porter notre effort et non sur des filières où nous serons réduits au rôle d’installateurs. L’électricité est l’énergie de l’avenir si on veut renoncer aux produits pétroliers, regardons le développement rapide des véhicules électriques il va bien falloir les alimenter.

Pour ce qui est du pétrole et du gaz nous nous sommes interdits toute recherche et exploitation du gaz de schiste, toute prospection de nouveaux gisements de pétrole et de gaz sur notre territoire, c’est un non sens. S’en prendre à la production des produits pétroliers ne sert à rien et nous oblige à les acheter à l’étranger. Alors qu’il y a probablement des gisements au large de la Guyane et dans notre Zone économique exclusive du canal de Mozambique, nous préférons nous approvisionner auprès de la Russie ou de l’Arabie Saoudite voire du Kazakhstan. Notre dépense annuelle pour les achats de produits pétroliers s’élève à quelque 40 milliards d’euros, ce qui correspond aux deux tiers du déficit de notre balance commerciale. Remarquons que maintenant que les Etats Unis exploitent sur leur sol gaz et pétrole de schiste, ils sont devenus exportateurs.

La politique énergétique française doit être débarrassée de toute considération idéologique. Notre force est de disposer d’une production nucléaire d’électricité unique au monde et d’une compétence dans l’énergie nucléaire reconnue de tous. Nous avons perdu de l’expérience dans ce domaine faute de réalisation récente. Relançons le volontarisme des générations précédentes et reprenons notre effort, entamons le remplacement des réacteurs en fin de vie et maintenons notre activité dans le reste de la filière.

Pour ce qui est du pétrole c’est à la consommation qu’il faut s’en prendre et non à la production en recherchant les économies possibles sans pour autant perturber notre industrie.