24/06/2015
Alliés ou suzerains
Ce qui m’étonne, pour ce qui est de l’espionnage des dirigeants français, y compris les présidents, c’est que l’on soit étonné. Quand on voit les moyens gigantesques mis en œuvre par les Etats Unis, il est bien évident qu’ils cherchent à écouter tout le monde y compris leurs propres amis.
D’ailleurs si on le pouvait on en ferait autant. Il est plus triste de voir qu’ils sont aidés par des alliés européens comme l’Allemagne et l’Angleterre.
Il est bien évident que les Etats Unis considèrent les pays de l’OTAN non comme des alliés mais comme des vassaux dont il convient de surveiller les initiatives, pour, si nécessaire, les empêcher de mener une politique qui irait à l’encontre de leurs intérêts.
Comme les pays de l’Union Européenne ont abandonné à l’OTAN, donc aux Etats Unis, la responsabilité de leur défense, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux mêmes.
Si les pays de l’UE étaient raisonnables, ils demanderaient la dissolution de l’OTAN, ils renonceraient au traité Transatlantique qui est forcément biaisé, ils se rapprocheraient de la Russie avec laquelle ils ont de nombreux intérêts communs et ils investiraient suffisamment dans leur défense.
Jean de Gliniasty qui fut ambassadeur de France à Moscou jusqu’en 2013 estime que l’affaire de l’Ukraine a été télécommandée par Washington. « On s’est mis dans la main des Américains » regrette le diplomate qui considère que la Crimée est russe et n’a jamais appartenu à l’Ukraine. C’est aussi l’avis de Giscard et de Fillon.
Moyennant quoi on vient de prolonger les sanctions contre la Russie de six mois, sanctions dont l’Europe souffre autant que la Russie, et les Américains relancent la guerre froide en installant des armements lourds dans l’est de l’Europe.
Et pendant ce temps là Fabius se ridiculise en voulant régler le conflit palestinien.
Talleyrand au secours.
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29/11/2012
Le facétieux, la brute et le truand
Je ne peux me priver du plaisir de reproduire la chronique de Philippe Randa, tellement elle me semble juste.
« Mêmes les pires opposants de l’UMP, mêmes ses ennemis les plus déclarés – de la gauche extrême à la droite très radicale en passant pas le centre tout mou ou trop alcoolisé –, mêmes les voyant(e)s les plus renommé(e)s – de la très médiatique Élisabeth Tessier au plus exotique Voyant Médium Africain de grande compétence, M. Mamadou Kisétousurtou lui-même présentement – n’avaient prévu de tels ubuesques développements à la crise de ce parti.
Qui pourrait encore douter que lorsque Jupiter veut perdre certains, il met le paquet pour les rendre raides dingues ?
Implosera, implosera pas, les paris sont ouverts quant à l’avenir de l’UMP. Elle en prend certes le chemin depuis dix jours, mais pourquoi les miracles n’existeraient-ils pas – on en parle tant ! – et l’adage populaire le sait bien qu’il y a aussi un Bon Dieu pour la canaille, fut-elle gaullo-giscardo-chiraquo-sarkozyste.
À défaut de gloser sur l’avenir de la peut-être provisoire principale formation d’opposition et des responsabilités des uns et des autres dans la tempête qui l’emporte actuellement, s’imposent toutefois quelques remarques subsidiaires…
Tout d’abord sur l’honnêteté du vote… Jean-François Copé et ses partisans sont accusés par François Fillon et les siens d’avoir faussé les résultats : bourrés les urnes, multipliés les fausses procurations, empêchés les vérifications, soutenus l’insoutenable, opérés tels de grands voyous, ainsi que le rival malheureux du député-Maire de Meaux n’a pas manqué, si brutalement, de le faire remarquer : Les copéistes ne seraient rien d’autres que des maffieux.
Le hic est que si rien ne prouve que le vote a été parfaitement régulier, rien ne prouve non plus qu’il ne l’ait pas été et que s’il y a eut des irrégularités, qu’elles aient été à sens unique, voire même qu’elles puissent inverser le résultat final… Oui, mais…
Mais dans l’opinion publique, fortement influencée comme d’habitude par la quasi-totalité des médias, il est désormais entendu que cette « élection pour tous » comme il en est des mariages du même nom, a fait de Jean-François Copé le roi de la tromperie et de François Fillon la reine des cocues.
Certes, les têtes de fourbe de service du premier et de chien battu chronique du second pourraient légitimer une telle conviction… dans l’esprit de ceux qui se laisseraient aller au grave délit de discriminations physiques et loin de nous une telle pensée, n’est-ce pas ? Enfin, pas si loin…
Autre argument largement évoqué par ceux qui hurlent à la fraude : il existe une preuve irréfutable de la victoire de François Fillon, soit l’unanimité des sondages d’avant les élections accordant une confortable avance des intentions des votes en faveur de l’ancien Premier ministre. À les entendre, le vote en lui-même était d’ailleurs superflu et cela aurait évité les déboires actuels de ce parti… La vérité dans les sondages comme d’autres la trouvent dans le vin, en quelque sorte.
Faisons remarquer aux partisans d’une telle procédure simplifiée de désignation des vainqueurs qu’il n’est toutefois guère certain qu’au prix où les Instituts professionnels de la chose facturent leurs prestations, les candidats eussent faits de notoires économies… ni que la fiabilité des résultats proclamés n’aient été tout à fait exempt de légitime suspicion.
Enfin, ne boudons pas notre plaisir : si quelques commentateurs ont tout de même rappelés comment les leaders de l’UMP s’étaient finement gaussés des socialistes, à l’époque du congrès de Reims et de la désignation suspecte de leur secrétaire général, quasiment aucun n’a fait la comparaison avec le congrès de Tours du Front national, voilà deux ans… Marine Le Pen y avait alors été élue présidente face à un Bruno Gollnisch qui l’avait félicité en reconnaissant – en interne comme en externe – que l’élection avait été honnête.
Concluons donc avec la proposition publiée cette semaine par ce facétieux bon samaritain, ex-plus jeune doyen de France à l’Université Jean Moulin - Lyon 3 :
« Communiqué de Bruno Gollnisch, député européen, ancien candidat à la Présidence du Front National.
Bien qu’ayant récemment quitté l’enseignement, je suis disponible pour des leçons particulières, par exemple à l’attention de M. Fillon ? ou de M. Copé ?
Leçons dont le thème pourrait être : “Comment perdre une campagne interne avec élégance et sans nuire à l’unité de sa formation politique”.
Discrétion assurée-Honoraires modestes. »
Retrouvez cette chronique sur le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa »
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16:11 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ump, vote, copé, fillon, gollnisch