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07/10/2015

Il faut sauver le soldat Bachar

C’est une nouvelle qui n’a pas fait la une des journaux - peut être préféraient- ils qu’elle ne soit pas connue : le 14 septembre le Conseil suprême des tribus  de Libye a désigné, Seif al-Islam Kadhafi, le fils du colonel Kadhafi, assassiné au cours de la malencontreuse intervention en Libye, comme son représentant légal. C’est donc lui qui est habilité à parler au nom des vraies forces vives du pays.

Voilà qui complète le bilan des « printemps arabes ». A part la Tunisie où un régime laïque a fini par prendre le pouvoir, mais où se multiplient les attentats terroristes et où l’économie, en particulier le tourisme, est ruinée, les autres pays arabes ont retrouvé un état voisin de ce qu’ils connaissaient, état d’une façon générale fort loin de la démocratie. Le maréchal Sissi après l’éviction des frères musulmans, a remplacé le général Moubarak, la Jordanie, le Maroc, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, Barhein, n’ont guère vu d’évolution.

Reste la Syrie où Bachar el-Assad résiste depuis plus de quatre ans à une guerre civile largement soutenue et alimentée de l’étranger : Arabie Saoudite, Qatar, Turquie sans parler des Etats Unis et de la France qui prétendent soutenir une fantomatique opposition modérée et des forces rebelles qui ont, depuis longtemps, rejoint les mouvements islamistes. De plus venant d’Irak, Daech a conquis avec l’aide de nombreux volontaires étrangers, une grande partie du pays.

L’armée syrienne dont on n’est pas venu à bout après quatre ans de guerre, montre bien que le gouvernement de Bachar el-Assad a encore le soutien d’une grande partie de la population syrienne qui craint l’instauration d’un régime islamique.

L’intervention énergique de la Russie rebat les cartes. Poutine ne peut en effet accepter la chute de son fidèle allié, Bachar et la perte de sa base de Tartous en Méditerranée. Il s’est donc attaqué aux positions de l’ « Armée de la Conquête » qui regroupe le Front al Nosra, filiale locale d’al Qaida et le mouvement salafiste Ahrar al-Sham, qui s’est emparé d’Idlib et menace le reste de la Syrie utile comprenant le pays alaouite et allant jusqu’à Damas.

Comme le dit Renaud Girard dans le Figaro, « la chute de Damas aux mains d’al Qaida signifierait le massacre immédiat de tous les alaouites (pour apostasie) et, si nous avons de la chance, l’expulsion de tous les chrétiens vers le Liban. »

Il est évident que l’armée syrienne aguerrie et maintenant rééquipée par la Russie, est un atout puissant pour lutter contre Daech, notamment avec les Kurdes.

Il semblerait donc que la logique soit de constituer une coalition élargie à la Russie pour venir à bout de Daech.

Les réactions négatives à l’intervention russe montrent les arrière-pensées, dans cette guerre : les Turcs ont comme principale préoccupation la lutte contre les Kurdes et non l’éradication de Daech. La France depuis longtemps est l’alliée des pays sunnites, Qatar et Arabie Saoudite, théocraties faisant preuve d’un obscurantisme et d’un autoritarisme bien pire que le régime syrien. Les Etats Unis veulent confiner la Russie dans un rôle secondaire.

La France persiste à vouloir la chute de Bachar el-Assad comme premier objectif, le chargeant de tous les péchés de monde sans voir les conséquences catastrophiques qu’entrainerait la chute de Damas. C’est vouloir poursuivre la chimère des « printemps arabes » dont il ne reste rien. Ce faisant elle faillit à sa mission de protection des chrétiens d’orient qu’elle exerçait depuis François I et ce, même sous les républiques franc-maçonnes et qui lui assurait une influence indéniable au proche et au moyen orient.

Le rétablissement de la paix dans cette région et donc l’éradication de Daech, est la condition nécessaire à l’arrêt des migrations invasives vers l’Europe et au retour des réfugiés. Il sera bien temps après de laisser le peuple syrien décider de la forme de gouvernement qu’il souhaite se donner.

 

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01/10/2015

Poutine au secours de Bachar

Il ne s’en est jamais caché Poutine fera tout pour sauver Bachar el-Assad et éviter sa chute.

Les premiers bombardements effectués par les Russes l’ont été à la demande des Syriens et pour desserrer l’étau sur la zone encore dans les mains des forces loyalistes, l’ouest du pays, Damas et le pays Alaouite qui comprend la base russe de Tartous.
Il est bien probable que parmi les cibles il y avait des positions des soi-disant rebelles modérés appartenant pour beaucoup aux djihadistes du Front al Nosra.

Poutine estime à juste titre que ce n’est pas avec des frappes aériennes qu’on viendra à bout de Daech et il ne servirait à rien que les avions russes s’en prennent aux mêmes cibles que la coalition occidentale.

Pour venir à bout de Daech, il faudra des troupes au sol et en particulier celles de l’armée syrienne soutenue et armée par la Russie.

Les forces loyalistes qui combattent depuis quatre ans font preuve d’une remarquable résilience et on se mord encore les doigts d’avoir dissous l’armée irakienne après la chute de Saddam, beaucoup de militaires irakiens ont rallié Daech.

De toute façon comment pourrait on faire croire que Bachar est tellement honni de son peuple alors que plus de quatre ans de guerre civile largement soutenue de l’extérieur n’en sont pas venus à bout ?

De plus en rendant possible l’éradication de Daech, rendra-t-on  l’espoir d’un retour de la paix en Syrie et limitera-t-on la fuite vers l’Europe.

 

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