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08/12/2013

Saint Madiba priez pour nous

A part quelques mal-pensants comme Bernard Lugan spécialiste de la question, mais qu’on ne cite jamais,  l’univers entier communie dans le souvenir de Nelson Mandela dit Madiba ou Tata. Il faudrait quand même relativiser.

 Voilà ce que Lugan écrit :

 «Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants : 

Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un «pauvre noir opprimé ». Éduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au coeur de ce qui était alors le « pays boer ». Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.

Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en « archange de la paix » luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit « sa peau au bout de ses idées », n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.

Il fut ainsi l’un des fondateurs de l’Umkonto We Sizwe, « le fer de lance de la nation », aile militaire de l’ANC, qu’il co-dirigea avec le communiste Joe Slovo, planifiant et coordonnant plus de 200 attentats et sabotages pour lesquels il fut condamné à la prison à vie.

Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la «minorité blanche » à la « majorité noire », évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce dernier :

-désintégra une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,

-empêcha la réalisation d’un État multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC,

-torpilla les négociations secrètes menées entre Thabo Mbeki et les généraux sud-africains, négociations qui portaient sur la reconnaissance par l’ANC d’un Volkstaat en échange de l’abandon de l’option militaire par le général Viljoen.

Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui total. Selon le Rapport Économique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine, pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud s’est ainsi classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland .

Le chômage touchait selon les chiffres officiels 25,6% de la population active au second trimestre 2013, mais en réalité environ 40% des actifs. Quant au revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40% des Sud-africains, il est aujourd’hui inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994. En 2013, près de 17 millions de Noirs sur une population de 51 millions d’habitants, ne survécurent que grâce aux aides sociales, ou Social Grant, qui leur garantit le minimum vital.

Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black Englishmen», aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.

Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.

Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports interraciaux. Ainsi, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l'ANC était "en guerre" contre le « gouvernement blanc », une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, plus de 2000 fermiers blancs ont été massacrés dans l’indifférence la plus totale des médias européens. Enfin, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement « racial », les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.

En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un État du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.

Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la « nation arc-en-ciel » ? Ce « miroir aux alouettes » destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.

Le culte planétaire quasi religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité. »


Bernard Lugan publie "l'Afrique Réelle" mensuel sur internet.

 

03/12/2013

Plaidoyer pour les "maisons"

Vouloir faire disparaître la prostitution voilà bien une idée farfelue née dans l’esprit d’une bande de féministes aveugles à la réalité. « Le plus vieux métier du monde » ne va pas disparaître parce qu’on va rançonner quelques consommateurs malchanceux ; du trottoir il va aller sur internet et les réseaux sociaux et de là dans la clandestinité et l’esclavage.

Je veux prêcher pour la réouverture des « maisons » que Marthe Richard a fait fermer inconsidérément en 1946. Marthe Richard fut prostituée à quinze ans, exerça dans un établissement de la rue Godot de Mauroy où elle fit un riche mariage. Elle vivait dans un hôtel particulier à l’Odéon, elle se passionna pour l ‘aviation avant de se retrouver veuve de guerre en 1916.

Par la suite, agent double, elle fréquenta Mata Hari et eut dans l’espionnage une activité surtout née de son imagination, mais qu’elle saura faire fructifier en écrivant ses mémoires. Elle récidivera pendant la seconde guerre, mais s‘étant engagée tardivement dans les FFI en 1944, elle se forgea à bon compte une réputation de grande résistante.

Elle sera à l’origine de la fermeture des maisons closes parisiennes puis nationales, en s’en prenant à la société responsable de la « débauche organisée et patentée », les choses n’ont guère changé. On fermera 1400 établissements, comme le Chabanais, le Sphinx et le One-two-two. La prostitution bien sur ne disparut pas mais gagna les trottoirs.

Du reste ce service public se maintint par tolérance - c’est le cas de le dire – dans les ports, on fréquentait encore dans les années 60 le Sully et le Vert-galant à Toulon maisons accueillantes où régnait une chaude ambiance un peu rétro et où on n’était nullement obligé de « consommer ».

Les vieux coloniaux se souviendront aussi de maisons à Dakar, Douala, Fedala…  A Saïgon, pendant la guerre d’Indochine, le célèbre « parc aux buffles » accueillait surtout les légionnaires et les troupes coloniales mais il existait nombre d’établissements plus huppés.

Il y avait aussi sur la rivière de Saïgon, à la base des forces amphibies nommée la FAIS, un bordel flottant qui un jour de grande marée s’échoua et donna une bande prononcée.

Tout ça pour dire que depuis les lupanars de Pompéï, les choses n’ont pas beaucoup changé et qu’il faudrait prendre conscience de la réalité des choses et chercher à s’en accommoder au mieux.

Rétablissons donc les maisons closes, il sera plus facile de surveiller des établissements officiels ayant pignon sur rue et signalés par un « gros numéro ».

Considérons qu’elles remplissent une fonction de service public, concourent à la paix et à la tranquillité de nos rues, quitte à surveiller les conditions où ces dames exercent et à faire payer une forte redevance.

J’appelle les 343 salauds et les autres à appuyer ma demande.