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21/09/2017

Décentralisons vraiment.

Il paraît que le gouvernement veut revoir de fond en comble la politique des transports. Plutôt que de construire de nouvelles lignes à grande vitesse qui consomment les crédits prévus pour l’entretien de l’existant, le gouvernement veut prendre en compte les usages et les attentes des voyageurs, vaste programme. L’autre jour allant de Nevers à Lyon mon train est tombé en panne et est resté une heure en gare de Nevers.

Un autre jour voulant me rendre de Toulon à Bordeaux je me suis vu proposé de passer par Paris avec en prime la traversée de la gare de Lyon à celle de Montparnasse, ce n’était pas plus long que par la ligne directe mais beaucoup plus cher.

Les usagers du TER allant de Toulon à Marseille vous diront que les trains sont très souvent en retard voire annulés.

Actuellement le train vous permet d’aller vite à Paris mais pour les liaisons inter-régions c’est une autre paire de manches.

Ajoutons que le TGV n’est pas rentable et coute de l’argent à la SNCF et l’on comprendra que l’idée du gouvernement n’est pas dénuée de bon sens. La SNCF accroit sa dette de 3 milliards d’euros chaque année.

Une récente étude montre que 80% des cadres parisiens souhaiteraient partir en province. Parmi eux 90% sont prêts à des concessions, 56% accepteraient des baisses de salaire. Bordeaux arrive en tête des villes préférées suivie de Nantes et de Lyon, Paris est moins recherché que Brest et Rouen.

Dans ces conditions on se demande pourquoi on n’a pas encouragé les entreprises à s’installer en province. Des villes comme Tours, Le Mans et Reims sont à moins d’une heure de Paris et plutôt que de les transformer en villes dortoirs comme actuellement, il eut été plus intelligent d’y créer des entreprises.

Egalement comment peut on comprendre le projet démentiel qu’est le « Grand Paris » qui va encore accroitre la cancérisation de la France et la désertification des régions. Ce projet est de plus parfaitement incohérent avec la phobie de « la maire » de Paris pour les voitures. Vu les distances parcourues ce n’est pas le développement des transports en commun qui réduira la durée des trajets. D’autant que de nombreux travaux pourront bientôt être effectués à distance voire de son domicile.

Le projet du grand Paris est estimé, rien que pour la construction des nouvelles lignes de métro, à 35 milliards d’euros, somme qui sera surement dépassée et les provinciaux savent qu’il leur faudra cracher au bassinet pour ce projet mortifère.

Le gouvernement dit enfin prendre en compte les attentes des usagers, qu’il pousse la logique plus loin en abandonnant le « Grand Paris » et en mettant en place une politique cohérente d’aménagement du territoire.

 

22/03/2016

La cancérisation de la France.

Alors que chaque jour on nous parle de la désertification des campagnes, et de la situation difficile - chômage, insuffisance des ressources, disparition du tissu urbain et des services publics, en particulier des hôpitaux - des villes moyennes, on veut encore développer à grand frais ce monstre intitulé « Grand Paris ».

On évoque le « chantier du siècle » pour la construction de quatre nouvelles lignes de métro et l’extension de deux, plus l’extension du RER E : 200 km de voies et 68 nouvelles gares pour un coût estimé de 28 milliards d’euros qui sera très certainement dépassé. Il paraît que ça représente 22 000 emplois en Ile de France qui aspire déjà les actifs de province. Tout cela devrait donner du travail aux opérateurs du BTP pendant dix à quinze ans.

Il est vrai que les grands chantiers en province se terminent où sont abandonnés. TGV Tours-Bordeaux qui ne sera probablement pas construit, Le Mans-Rennes et contournement de Nîmes-Montpellier s’achevant.

Quand au canal Seine-Nord et le TGV Lyon-Turin, ils sont encore dans les limbes.

Alors tout pour la capitale, construisons le Grand Paris comme si cette mégapole qui aspire toutes les activités de province n’était pas encore assez grande.

Pour financer tout ça on va créer un établissement public industriel et commercial (EPIC) maitre d’ouvrage et représentant l’Etat.

Les 4 milliards d’euros du capital de l’EPIC seront en grande partie portés par l’Etat. Pour le reste un emprunt ne pose aucun problème pour Christian Blanc chargé du développement de la région capitale, « En effet nous connaissons précisément le flux de passagers potentiels. Les modèles mathématiques garantissent aux financeurs l’échéance de leur remboursement » Quel bel optimisme, quand on connaît le déficit des transports parisiens on ne peut qu’être dubitatif et se dire que le contribuable payera.

Mais que cherche-t-on ? Ecoutons Christian Blanc : « Paris c’est surtout l’une des quatre « ville monde » de la planète … Avoir une ville monde est une chance unique pour la France et pour les autres grandes métropoles françaises » De la pure incantation, y croit-il lui même ?

Il fut une époque où on parlait de décentralisation, le TGV rapprochait les villes qu’il desservait de la capitale. On pouvait espérer que de nouvelles activités s’y développeraient ; faute de volonté politique, le mouvement s’est fait dans l’autre sens : Tours, Le Mans sont devenus des villes dortoirs d’où tous les matins on va travailler à Paris et c’est le cas d’autres villes. Les trains ne s’y arrêtant pas, de nombreuses villes moyennes, les campagnes se sont désertifiées.

Il faudrait calculer le coût des heures perdues dans les transports par les Franciliens alors que les moyens de communication modernes pourraient permettre d’autres formes de travail. Qu’on maintienne des sièges sociaux à Paris passe encore, mais quel intérêt d’y faire exécuter des tâches d’exécution qui pourraient être faites ailleurs ?

Quel est l’intérêt de faire venir tous les matins après deux heures de transport des employés chargés de faire de la saisie informatique qui pourrait être faite partout en France et même à domicile. Les mutuelles sont pour la plupart installées à Niort, mais Axa s’est récemment installé dans la nouvelle tour Majunga (195m de haut) à la Défense.

On est actuellement constamment démarché par des appels publicitaires qui à entendre l’accent, viennent de centres implantés à Casablanca et à Dakar- évidemment ce n’est pas cette décentralisation qui est souhaitée - mais l’Etat plutôt que de développer le cancer qui métastase de plus en plus, qu’est devenu Paris, devrait s’attacher à une politique intelligente d’aménagement du territoire en encourageant les installations d’entreprises en province.

L’Allemagne vit très bien sans avoir une capitale monstrueuse qui pompe toutes les ressources au détriment du reste du pays. Christian Blanc veut faire du plateau de Saclay une « Silicon Valley », remarquons que la Silicon Valley est à San Francisco non à New York, en France elle pourrait être à Sophia Antipolis près de Grasse. Demandons au moins que ce soit la région Ile de France qui finance ce projet.

 


http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

21/04/2015

Jeux dans le brouillard.

Il y a quelques jours on instituait la circulation alternée à Paris tellement l’air y était irrespirable. Et au même moment la France déposait la candidature de la capitale pour les Jeux olympiques, drôle d’idée.

En France qui peu à peu devient un désert, on ne cherche qu’à développer la région parisienne. Alors qu’avec la rapidité des transports, notamment le TGV, on pourrait penser qu’il serait possible de décentraliser, de développer économiquement des régions en déshérence, dans le nord, l’est, le centre de la France, on transforme des villes comme Tours en cités dortoirs d’où les travailleurs partent tous les matins vers Paris.

Maintenant on veut faire le « Grand Paris » à force de métros périphériques et d’autoroutes pour que les grand-parisiens perdent trois heures de leur vie par jour dans les transports où, paraît-il les dames se font toutes harceler.

Cela me rappelle le « Gross Paris » que j’ai connu pendant les heures les plus noires de notre histoire, mais cette fois il faut bien reconnaître que la Fuehrerin Angela n’y est pour rien.

Est ce raisonnable de mettre le Salon nautique à Paris où on ne peut même pas dresser les mats des bateaux plutôt qu’à le Rochelle, ou le Salon agricole qui serait mieux à Guéret qui se meurt d’ennui et d’inactivité.

Mais les Jeux olympiques, si Paris est retenu, vont nécessiter la construction d’une foultitude d’infrastructures, comme il y a quelques années le stade de France, aux frais des provinciaux déjà saignés à blanc, alors que l’Ile de France est de loin la région la plus riche et la mieux équipée.

Et puis comme à Pékin, on finira par constater que l’air est irrespirable et qu’il eut mieux fallu choisir un coin de France plus agreste, ce qui aurait permis en plus d’y développer l’économie.

On voudrait y réfléchir un peu, et les écolos feraient mieux de s’y intéresser plutôt qu’à la préservation des espaces humides, beaucoup de tâches pourraient être avantageusement effectuées par télétravail réduisant ainsi l’émission des « gaz à effet de serre » qui font fondre la banquise, se noyer les ours blancs et les habitants des Kiribati.

Et en plus on projette une exposition universelle à Paris ! Pourquoi pas une exposition coloniale, non je plaisante.

Peut être pourrait on envisager la création d’une capitale administrative, une sorte de Washington français, je ne sais où peut-être à Vichy où ça s’est déjà fait, on y diviserait les parlements, les ministères et les administrations par quatre ou même dix, quelle économie. Et en plus vraisemblablement ça marcherait mieux et au moins pas plus mal.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

18/11/2014

La Tour Triangle

La tour Triangle que madame Hidalgo maire de Paris, voudrait construire à Paris dans le parc des expositions, est le parfait symbole de l’échec de la décentralisation de la France.

Alors que le développement des transports, TGV, transports aériens, aurait du rapprocher la province de Paris et permettre l’installation d’entreprises dans des villes ainsi plus près de la capitale, l’évolution s’est faite en sens inverse, transformant des villes comme Tours et Le Mans en cités dortoirs d’où des travailleurs vont tous les jours travailler à Paris.

Pendant ce temps le cancer parisien ne faisait que grossir développant de nouvelles rocades au delà du périphérique, A86, Francilienne, et maintenant on veut construire le Grand Paris irrigué par un super métro, le Grand Paris Express (GPE) métro en rocade, comprenant 200km de voie rapide et 69 gares, annexant à l’agglomération 124 communes, pour un coût de plus de 25 milliards d’euros.

L’argument est que le développement de l’Ile de France profite au reste du pays : " Environ 10  % de la richesse produite chaque année en Ile-de-France part en province, notamment par le mécanisme des transferts sociaux. Cela représente 65  milliards d'euros. L'Ile-de-France est une poule aux œufs d'or pour les autres régions ! " déclare M. Davezies. Autrement dit le travail à Paris, les chômeurs en province. C’est un curieux sens de l’aménagement du territoire, alors que beaucoup de Parisiens commencent à comprendre qu’on vit mieux en province et qu’on y perd moins de temps dans les transports.

On comprend difficilement par exemple pourquoi les assurances tiennent à habiter les tours de la Défense, où leurs employés se rendent chaque jour au prix d’heures de transport pour faire de la saisie informatique, alors que les mutuelles fonctionnent très bien à Niort.

C’est aussi ignorer le développement inévitable du télétravail qui permettra à beaucoup de travailler à domicile. Tout le monde se plaint de l’extension du désert français et tout est fait par une centralisation insensée, pour l’accroitre.

Ne faudrait-il pas mieux consacrer les milliards engloutis dans le Grand Paris au développement d’infrastructures rendant attirantes les villes de province ?

 

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