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18/05/2020

Aménageons let territoire

La crise sanitaire actuelle est pleine d’enseignements dont il conviendrait de tenir compte pour éviter une « prochaine fois »

Si on considère la situation en fin de confinement on constate que, à part les suites résiduelles des « clusters » de Creil et de Mulhouse, les gros risques viennent de la région parisienne. Les raisons en sont évidentes, forte densité démographique, localisation d’un nombre considérables d’entreprises, nécessité d’utiliser les transports en commun – cinq millions d’usagers per jour – et en prime présence de nombre de zones de non-droit qui échappent à toute autorité.

Cette situation vient en particulier du coût insupportable du logement à Paris maintenant réservé aux nantis qui ne tolèrent plus les nuisances provoquées par les banlieusards venus y travailler. Il n’est que de voir Me Hidalgo dont l’idée fixe est de chasser les voitures de Paris et de développer l’usage du vélo ce qui est évidemment écologiste mais ne permet guère aux banlieusards de venir au travail.

On en arrive actuellement à réserver l’usage du métro aux « travailleurs » à condition qu’ils respectent un créneau horaire en montrant un « ausweis », même sous l’occupation on n’avait subi pareille exigence. Il est vrai que les choses étant ce qu’elles sont il faut un certain courage pou emprunter le métro, la « distanciation sociale » paraissant un vœux pieux et les virus vous guettant au long des poignées de portes et des barres de maintien. On peut se demander dans ces conditions quand et si Paris reprendra une vie normale, à la merci que la capitale est d’un rebond de l’épidémie.

Si on veut éviter une nouvelle crise il faut tirer les leçons de celle ci :

Arrêtons la croissance sans limite de Paris et en particulier abandonnons le projet délirant du Grand Paris. Le développement excessif des métropoles vident des régions entières, plus de services publics, plus d’écoles, plus de commerces, plus de médecins. La vie y devient impossible si bien que les habitants s’en vont d’autant que l’on n’y trouve plus de travail.

Réindustrialisons les villes moyennes, la vie y est plus facile et les logements moins chers,

Certaines sont à moins d’une heure de Paris, Tours, Reims, Le Mans, ce sont des villes très agréables mais toute l’activité industrielle en est partie vers Paris ou vers l’étranger et elles sont devenues des villes dortoirs d’où on part travailler à Paris. Le télétravail dont on a fait l’expérience pendant cette crise permettrait de travailler chez soi, dans un environnement agréable et même à la campagne. Eventuellement un ou deux jours par semaine permettraient de garder le contact avec l’entreprise. Tout cela nécessite une politique volontariste : pour que ça fonctionne il faut rétablir les services publics partout d’où on les a retirés : écoles, poste, banque, commerce local, médecin, hôpital pas trop loin, tout ce qui permet une vie agréable et facile, en un mot il faut rétablir tout ce qu’on a supprimé au profit des métropoles et encourager l’implantation de nouveaux habitants. On fait actuellement beaucoup de choses à Paris qui serait aussi bien faites en province : les assurances sont à la Défense, les mutuelles sont souvent à Niort. De même beaucoup d’administrations centrales pourraient être décentralisées en province, les moyens de communications le permettent ; bien sur il faudra déménager des fonctionnaires, beaucoup en seraient heureux si les relocalisations sont soigneusement préparées.

La crise actuelle montre qu’une agglomération regroupant un cinquième de la population française nécessite des infrastructures gigantesques, des pertes de temps en transport considérables, des conditions de vie souvent déplorables et rend le pays vulnérable. Il n’y aurait pas Paris la crise sanitaire serait beaucoup plus facile à régler.

 
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18/11/2014

La Tour Triangle

La tour Triangle que madame Hidalgo maire de Paris, voudrait construire à Paris dans le parc des expositions, est le parfait symbole de l’échec de la décentralisation de la France.

Alors que le développement des transports, TGV, transports aériens, aurait du rapprocher la province de Paris et permettre l’installation d’entreprises dans des villes ainsi plus près de la capitale, l’évolution s’est faite en sens inverse, transformant des villes comme Tours et Le Mans en cités dortoirs d’où des travailleurs vont tous les jours travailler à Paris.

Pendant ce temps le cancer parisien ne faisait que grossir développant de nouvelles rocades au delà du périphérique, A86, Francilienne, et maintenant on veut construire le Grand Paris irrigué par un super métro, le Grand Paris Express (GPE) métro en rocade, comprenant 200km de voie rapide et 69 gares, annexant à l’agglomération 124 communes, pour un coût de plus de 25 milliards d’euros.

L’argument est que le développement de l’Ile de France profite au reste du pays : " Environ 10  % de la richesse produite chaque année en Ile-de-France part en province, notamment par le mécanisme des transferts sociaux. Cela représente 65  milliards d'euros. L'Ile-de-France est une poule aux œufs d'or pour les autres régions ! " déclare M. Davezies. Autrement dit le travail à Paris, les chômeurs en province. C’est un curieux sens de l’aménagement du territoire, alors que beaucoup de Parisiens commencent à comprendre qu’on vit mieux en province et qu’on y perd moins de temps dans les transports.

On comprend difficilement par exemple pourquoi les assurances tiennent à habiter les tours de la Défense, où leurs employés se rendent chaque jour au prix d’heures de transport pour faire de la saisie informatique, alors que les mutuelles fonctionnent très bien à Niort.

C’est aussi ignorer le développement inévitable du télétravail qui permettra à beaucoup de travailler à domicile. Tout le monde se plaint de l’extension du désert français et tout est fait par une centralisation insensée, pour l’accroitre.

Ne faudrait-il pas mieux consacrer les milliards engloutis dans le Grand Paris au développement d’infrastructures rendant attirantes les villes de province ?

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com