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27/12/2013

L'afrique bien partie? Que non.

Le spectacle que nous offre actuellement la Centrafrique : Bangui à feu et à sang, les musulmans et les chrétiens s’étripant à la machette et à la kalach, nous informe de l’état de la majeure partie de l’Afrique noire. Car des troubles il y en a aussi au Mali, au Sud Soudan, au Nigéria, en Somalie, en RDC… C’est le lot commun de l’Afrique, qui n’a pas digéré les conflits tribaux nés de frontières artificielles, une démocratie mal digérée qui donne le pouvoir à l’ethnie la plus nombreuse non à la plus capable, à la quête d’enrichissement immédiat des dirigeants, au népotisme, à la concussion, à une gouvernance incapable des élites, au manque d’infrastructure, à l’insuffisance alimentaire, aux maladies endémiques et surtout à une croissance démographique incontrôlée.

Je suis tombé sur une chronique de Nicolas Baverez qui s’extasie :  « Au moment où la zone euro s'enfonce dans la récession et où la dynamique de rattrapage du monde développé, qui sous-tendait le développement intensif de nombre de pays émergents, tend à ralentir, l'Afrique confirme son décollage. »

Il évoque une croissance de 6,2% en 2013, mais d’où vient, sauf exception, cette croissance ? Surtout de la production de pétrole et des autres matières premières. Mais voit-t-on le développement d’une économie moderne, d’une industrie. La richesse profite principalement aux sociétés souvent étrangères qui dirigent l’exploitation et pour le reste à une minorité de nantis.

Pour que l’Afrique se développe, il faudrait privilégier l’éducation et la formation, investir dans les infrastructures nécessaires, passer de l’intérêt tribal à l’intérêt national et surtout contrôler la démographie : la population devrait passer de 860 millions à 1,8 milliard d’habitants en 2050. Malgré des possibilités évidentes mais pas exploitées, l’Afrique est en de nombreux endroits en insuffisance alimentaire, comment pourra-t-elle nourrir ce surcroit de population ? La mortalité infantile a diminué par suite d’une meilleure hygiène, de la vaccination, mais le nombre des naissances est maintenant excessif et  incontrôlé. Que vont faire tous ces jeunes en surnombre, ils vont chercher à émigrer surtout vers l’Europe comme déjà actuellement, en passant par Lampedusa, Gibraltar, les enclaves espagnoles ou l’Europe de l’est. Ca a déjà commencé.

Les conflits de la Centrafrique devraient servir à l’Europe d’avertissement.

 

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