28/02/2012
Je ne joue pas avec un Grec
Je ne joue pas avec un Grec
Avant d’admettre la Grèce dans la zone Euro en 2001, il aurait fallu lire « la Grèce contemporaine» d’ Edmond About parue en 1863.
Rappelons que jusqu’en 1821, la Grèce était sous domination Ottomane quand elle se révolta. Après l’intervention de la Russie, de l’Angleterre et de la France qui furent appelées « puissances protectrices » la Grèce fut créée en 1830 par la Conférence de Londres.
A la suite d’un voyage en 1852, voilà ce qu’écrit Edmond About dans son récit au chapitre «Les finances » :
« Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au nôtre, que je crois nécessaire (…) de placer ici quelques observations générales.
La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance…
…Tous les budgets, depuis le premier, jusqu’au dernier, sont en déficit…
…Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur.
Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays ; et une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer…
…Depuis que l’Etat s’est chargé lui-même de percevoir l’impôt, les frais de perception sont plus considérables, et les revenus sont à peine augmentés. Les contribuables (…) ne payent pas. »
Avouez que c’est extraordinaire, rien n’a changé pas même l’évocation des malversations de l’Etat :
« C’est pourquoi les ministres des finances (…) faisaient deux budgets des recettes : l’un, le budget d’exercice, indiquait les sommes que le gouvernement devrait recevoir dans l’année (…) l ‘autre le budget de gestion indiquait ce qu’il espérait recevoir. »
En 2001, on aurait du se méfier avant d’accepter la Grèce dans la zone Euro, d’autant qu’il y avait aussi la célèbre phrase de Marius :« Je ne joue pas avec un Grec ; siou pas plus fada qué tu, sas ! Foou pas mi prendré per un aoutré »
15:34 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2012
Quel référendum?
Quel référendum ?
Nadine Morano, interrogée sur les récentes propositions de référendum de Nicolas Sarkozy, a affirmé que le Président avait « consulté le peuple » citant les référendums organisés en 2009 à Mayotte sur la départementalisation, et en 2010 en Martinique et Guyane sur le statut.
Les référendums de Martinique et de Guyane n’ont concerné que les populations de ces deux départements, ce qui est normal, la question n’intéressait qu’elles, par contre il est paradoxal d’affirmer qu’il y a eu référendum sur la départementalisation de Mayotte alors que justement il n’y en a pas eu. On a effectivement consulté les Mahorais, la réponse à la question était évidente, mais on s’est bien gardé de consulter l’ensemble du peuple français par un référendum auquel il est bien probable, qu’après une information honnête, la réponse aurait été négative.
Les Français n’auraient certainement pas accepté de débourser de l’ordre d’un milliard d’euros par an pour annexer une île dont les 200 000 habitants sont dans leur quasi totalité musulmans vivant selon la charia et pour beaucoup ne parlent pas français.
De plus la départementalisation a créé dans cette zone de l’océan Indien une situation ingérable ne serait ce que par l’immigration incontrôlable à partir des autres Comores.
Ce faisant a été violé l’article 53 de la Constitution, prévoyant « …nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées. »
Le peuple français qui va avoir à financer cette décision aberrante était à l’évidence interessé.
Qui remettra en cause la départementalisation de Mayotte ?
16:45 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2012
Retour du nucléaire
Retour du nucléaire
Les autorités fédérales américaines ont autorisé jeudi pour la première fois depuis 1978 la construction de nouveaux réacteurs nucléaires dans l'Etat de Géorgie.
En France nous devons actuellement importer, à grand prix, de l’électricité de pays qui abandonnent le nucléaire.
Voilà deux signaux pour une relance du nucléaire en France. Les centrales demandent un investissement important amortissable sur des dizaines d’années : un réacteur normalement entretenu peut produire pendant cinquante voire soixante ans. Il ne faut pas attendre que nos centrales soient hors d’âge pour investir de nouveau, cela demanderait un effort financier trop important. C’est dès maintenant qu’il faut s’y mettre, nous aurons de toute façon des clients pour racheter le courant en excès. Nous avons le savoir faire et l’industrie nécessaires actuellement, ne gâchons pas cette chance pour des considérations idéologiques.
Pour diminuer le chômage il vaut mieux entreprendre des investissements rentables qu’ indemniser des chômeurs.
14:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/02/2012
La Syrie, pourquoi?
La Syrie, pourquoi ?
Les objectifs de la France en Syrie, ne sont pas clairs : quel intérêt avons nous à déstabiliser Bachar el Assad ? Qui connaît ce qui se cache derrière l’ « opposition » dont on nous assure qu’elle est victime de massacres alors qu’elle dispose d’une « armée libre » constituée de déserteurs qui ne doit pas se contenter de recevoir des coups. Les informations qui proviennent toutes de « l’opposition et des activistes » sont biaisées, le même reportage, qui d’ailleurs ne montre rien, défile en boucle. Tout ça sent l’enfumage d’autant qu’on ne peut que prendre avec suspicion les affirmations de la Ligue Arabe qui ne comporte pas beaucoup de régimes démocratiques.
En arrière plan, se trouvent certainement des conflits religieux et la sécurité d’Israël pour laquelle il serait bon de priver le Hezbollah de son soutien.
Les sanctions contre l’Iran ont d’ailleurs les mêmes motivations, mais on ne voit pas très bien où sont les intérêts de la France dont on n’espère quand même qu’elle n’est pas motivée uniquement par des considérations humanitaires. Ne devrait-t-elle pas plutôt penser aux chrétiens de Syrie qui apportent un soutien mesuré à Assad, sachant très bien qu’il constitue leur rempart contre les islamistes aspirant au pouvoir ?
Si on fait le bilan des interventions humanitaires auxquelles la France a participé, on ne peut qu’être affligé : Les guerres d’Irak et la chute de Saddam ont laissé un pays dans un état bien pire que celui dans lequel on l’avait trouvé. Notre intervention au Rwanda s’est terminée par la prise du pouvoir par Kagamé un dictateur dont on peut raisonnablement penser qu’il est à l’origine des massacres interethniques. La guerre contre la Serbie a laissé, entre autres, l’affaire du Kosovo qui n’est pas près de constituer un état... Quant à la guerre de Libye, 20 000 morts, beaucoup plus que la répression en Syrie, elle a, on ne le dit pas trop, installé l’anarchie et, effet collatéral, déstabilisé le Mali.
Il y a des moments où on se dit qu’il faudrait que Moscou tienne bon.
18:02 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)