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31/01/2016

La paix en Syrie

Les négociations pour le rétablissement de la paix en Syrie ont commencé à Genève sous l’égide de l’ONU.

Elles ont été retardées par un refus des opposants politiques et des rebelles armés retenus par l’Arabie Saoudite pour négocier, d’accéder à la demande russe d’intégrer certaines personnalités comme l’opposant modéré Haytham Manna ou les Kurdes.
Il est quand même navrant de voir que le Haut Comité des Négociations parrainé par Ryad est soutenu par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et aussi par la France, alors qu’il est notoire que les trois premiers financent ou arment des mouvements terroristes comme le Front al Nosra filiale d’al-Qaida que nous combattons au Sahel.

De passage en France, à l’occasion de la Nuit des témoins, organisée par l’Aide de l’Eglise en détresse, l’archevêque grec-melkite d’Alep, Monseigneur Jeanbart, en avait gros sur le cœur : « les médias européens n’ont cessé d’étouffer le quotidien de ceux qui souffrent en Syrie et se sont même permis de justifier ce qui arrive dans notre pays en reprenant des informations sans jamais les vérifier », la source principale d’informations étant en effet l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée à Londres et appartenant à l’opposition au gouvernement al-Assad.

Monseigneur Jeanbart a en particulier déclaré « Il faut que vous compreniez qu’entre l’Etat islamique et le gouvernement syrien notre choix est vite fait. On peut condamner le régime pour certaines choses mais vous n’avez jamais cherché à être objectifs » et « Souvenez-vous aussi que si nous préférons aujourd’hui soutenir le gouvernement, c’est parce que nous redoutons l’instauration d’une théocratie sunnite qui nous priverait du droit à vivre sur notre propre terre » Monseigneur Jeanbart a aussi évoqué le positionnement de la Conférence des évêques de France qui a toujours préféré se taire « parce que les évêques sont comme vous, élevés dans le politiquement correct. »

La France qui historiquement a en charge la protection des chrétiens d’Orient a failli à sa mission en prenant le parti de leurs opposants.

La France se révèle actuellement l’alliée de l’Arabie Saoudite pour des raisons que l’on voit mal et qu’on peut espérer pas uniquement économiques, elle s’était également montrée la plus dure à l’égard de l’Iran avant de se précipiter, à la levée des sanctions, pour essayer de ramasser quelques marchés.

La politique de la France est, sous Mr Fabius une politique à courte vue, indigne de la vocation exemplaire qu’elle devrait avoir comme membre permanent du Conseil de sécurité.

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com