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13/01/2016

L'Europe n'aime pas la Pologne

La Pologne de Jaroslaw Kaczinski, n’a pas l’heur de plaire à l’Europe, il est vrai que le gouvernement conservateur issu du parti Droit et Justice est de droite et nationaliste dans la ligne du Hongrois Victor Orban, lui aussi mal vu.

Qu’a donc fait le malheureux gouvernement polonais pour s’attirer ainsi l’ire de la Commission européenne : Il a décidé une réforme du Tribunal constitutionnel et veut reprendre en main l’audiovisuel public.

La loi sur les médias prévoit la nomination par le gouvernement des dirigeants des radios et télévisions publiques. La loi sur le Tribunal constitutionnel risquerait paraît-il de bloquer la plus haute instance juridique du pays, la majorité actuelle voulant y placer ses hommes.

Tout cela serait parfaitement acceptable venant d’un gouvernement social démocrate mais venant d’un gouvernement nationaliste ces réformes sentent le fascisme.

Le collège des commissaires doit tenir un débat d’orientation pour savoir si les principes de l’Etat de droit ne sont pas menacés. Si oui les commissaires peuvent activer une procédure d’évaluation datant de mars 2014, d’un Etat membre que Bruxelles soupçonne de menaces « systémiques » contre l’Etat de droit.

Si la Commission s’inquiète surtout de la réforme du Tribunal constitutionnel, c’est la reprise en main des médias qui indigne le plus l’Europe bienpensante. Le commissaire allemand Gunther Oettinger n’hésite pas à la juger « contraire aux valeurs européennes », évidemment ce serait grave.

Martin Schulz, le président allemand du Parlement européen, a lui aussi comparé la politique du gouvernement polonais à celle de la Russie de Vladimir Poutine : terrible accusation. C’est d’ailleurs l’Allemagne qui mène le combat, le chef du groupe CDU-CSU au Bundestag évoquant même des sanctions.

Pour les médias tout le monde est moins à l’aise, il paraît qu’il n’y a que trois pays, le Royaume Uni, les Pays Bas et la Lettonie où les médias publics sont réellement indépendants. Trois sur vingt-huit ce n’est effectivement pas beaucoup.

La France à ce sujet n’est pas irréprochable : qui nomme le président du CSA sinon le gouvernement et les radios et télévisions ne diffusent que la voix de son maître.

En France, pris entre des lois mémorielles dont la célèbre loi Gayssot, et l’action d’associations et de lobbies bien pensants comme le CRIF, le CRAN, le MRAP, la LICRA, SOS racisme et toutes les associations contre l’antisémitisme, l’homophobie, le racisme, le négationnisme , le sexisme, l’islamophobie et j’en oublie, il y a longtemps qu’il n’est plus possible de dire quoi que ce soit sinon on risque d’être trainé devant des juges qui se feront un devoir de vous condamner comme Eric Zemmour qui n’avait fait que dire des vérités évidentes.

Quant au Conseil constitutionnel, Dumas, Mazeaud, Debré et maintenant paraît-il Fabius c’est la stricte alternance politique

Bien entendu la France bienpensante n’est pas, comme la Pologne, l’objet de la vindicte européenne même si la dérive populiste inquiète.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com