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20/04/2017

Départementalisation

Les évènements récents en Guyane font une fois de plus ressortir l’ineptie du statut de département appliqué à nos territoires d’outremer. On fait d’eux des « Lampedusa » exotiques en but à une immigration incontrôlable, pour ce qui est de la Guyane venant d’Haïti, du Brésil et du Suriname : il est impossible de fermer nos frontières ouvertes à tous les vents.

La Guyane est avec Mayotte, le territoire français où l’impact migratoire est le plus fort. Au dernier recensement, plus de 84 000 étrangers étaient présents sur le sol guyanais, soit le tiers de la population totale. Cette immigration est avant tout régionale et s’explique par le niveau de vie attractif pour les ressortissants des pays environnants. La population est passée de 20 000 habitants en 1950 à 230 000 de nos jours

Les avantages sociaux attirent comme un trou noir, augmentent le coût de la main d’œuvre si bien qu’aucune activité économique ne subsiste sauf celle du béton pour construire des infrastructures : écoles, routes, hôpitaux.

Il est vrai qu’en Guyane il y a le centre de Kourou qui a certes des retombées sur les finances locales mais comme le fut le Centre d’Essai en Polynésie, fonctionne à part dans son enclave et n’est là qu’à cause de la proximité de l’équateur.

En fait la Guyane vit surtout de transferts de la métropole : salaires des fonctionnaires, subventions, aides sociales. La fonction publique fournit la moitié des emplois qui sont surpayés y compris les agents recrutés sur place.

Le récent mouvement avait pour objet d’obtenir des aides supplémentaires : on accorde un milliard d’euros les Guyanais en exigent trois.

Et l’on vous dira, ce qui est vrai, que les Français de Guyane ne vivent pas aussi bien que ceux de la métropole.

Le statut de département entraine de curieuses aberrations, la Guyane sensée faire partie de l’Europe, on n’y applique les normes européennes, par exemple on n’importe pas de viande du Brésil où elle n’est pas chère, les abattoirs n’étant pas aux normes européennes.

On retrouve à Mayotte la même situation en pire du fait de la différence culturelle d’une population à 95% musulmane et pour beaucoup ne maitrisant pas le français. Une immigration constante à partir des autres iles des Comores où le niveau de vie est très bas, mais aussi de Madagascar et de l’Afrique de l’Est, entraine une croissance démographique explosive : plus de la moitié des résidents sont d’origine étrangère dont la moitié des clandestins. Pourtant on expulse plus de 20 000 clandestins par an autant qu’en métropole. On compte actuellement 500 habitants au km2

La croissance est telle qu’il faudrait construire une classe par jour pour scolariser les enfants, actuellement 33% des enfants de plus de 15 ans n’a jamais été scolarisé.

Pour le reste on trouve les mêmes tares qu’en Guyane : économie dépendant des transferts : salaires d’une fonction publique surabondante, aide sociales, subventions. Etant donné le coût de la main d’œuvre on ne produit plus rien à Mayotte sauf du béton pour les équipements.

Le choix du statut de département est totalement inadapté, il aurait fallu adopter des statuts spécifiques donnant aux territoires une certaine autonomie, permettant leur développement dans le contexte de la zone. Les autres anciennes colonies Guyanaises ont toutes reçu leur indépendance et le statut de Mayotte attire inexorablement les populations voisines.

Quand on compare les deux îles sœurs de la Réunion et de Maurice, on ne peut que constater que l’ile française dépend pour une grande part de la métropole, alors que Maurice indépendante se suffit à elle même et dispose d’une économie autonome, production sucrière, banques, industrie et tourisme.

Peut être conviendrait-il de desserrer la tutelle de la métropole et de donner à la Réunion une large autonomie. On peut faire la même réflexion au sujet de la Guadeloupe et de la Martinique.

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com