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16/08/2012

BHL a encore sévi

BHL a encore sévi dans le Monde – dont il est membre du comité de surveillance -  il veut maintenant envoyer « Des avions pour Alep » pour créer une " no fly zone " comme il dit, et une " no drive zone ", sans parler de " no kill zones " où l’Armée syrienne libre (ASL) aurait toute liberté de massacrer qui elle voudra.

BHL dans son délire de « va-t-en guerre » - pas lui les autres - veut refaire la guerre de Libye : « Alep aujourd'hui, c'est Benghazi hier », comme si les conséquences de la guerre Libyenne n’étaient pas suffisamment dommageables.

Pour lui tout est la faute à Bachar : « la démence sans retour qui s'est emparée de Bachar Al-Assad, le martyre des civils canonnés par ses soudards » et il faut intervenir : « La cause est juste. L'intention est droite. Ce sont les Syriens eux-mêmes qui - paramètre essentiel - appellent à l'aide. » ne voyant pas ou ne voulant pas voir les interventions extérieures des pétrothéocraties sunnites, Arabie Saoudite et Qatar, dictatures bien pires que celle de Al-Assad, les combattants étrangers, djihadistes et salafistes et les encouragements américains voulant rompre le maillon faible de l’arc chiite.

« Le veto russe et chinois n'est pas un argument, c'est un alibi. C'est l'alibi de ceux qui, secrètement, comptent que Bachar Al-Assad soit assez fort pour écraser l'insurrection et nous décharger de nos remords. A lui, le bain de sang. A nous, les larmes de crocodile. »

Il n’y a donc qu’à y aller le fleur au fusil :« Assad est un tigre de papier. Il est fort de notre faiblesse. »

Peut être, mais qui nous dit que la majorité des Syriens et en particulier les chrétiens que nous devons défendre, ne souhaitent pas le maintien du régime et une évolution libérale qui avait été entamée. Ceux qui fuient les villes ne sont pas des rebelles mais des gens pris en otage qui veulent sauver leur peau, non hériter d’une dictature islamiste.

Et puis on tombe en plein délire, devant un Iran ayant « atteint ce fameux seuil nucléaire » et pratiquant chantage, prises d’otages. Là on voit l’arrière pensée de BHL : intervenir « ce sera aussi frapper au coeur, avant qu'il ne soit trop tard, ce triangle de la haine qui menace la région et, au-delà de la région, le monde. » autrement dit la sauvegarde d’Israël.

Quant aux chrétiens ils sont manipulés par « l’ancien régime et dont il voudrait faire croire qu'il fut le protecteur historique » et on pourra mettre en place une formule semblable à celle du Kosovo pour les Serbes, sombre perspective à laquelle ils préfèreront surement l’exil comme en Irak.

Terminons par le bouquet final qui montre à quel point BHL, rêve, s’illusionne ou ment : « Refus du terrorisme, réduction de la tentation islamiste, victoire électorale des modérés, évitement, enfin, de la vendetta généralisée : c'est le signe d'un peuple mûr que l'épreuve des combats a grandi, anobli, libéré d'une part de ses démons, éclairé ; mais c'est aussi le fruit d'une fraternité d'armes inédite entre une jeunesse arabe et des aviateurs et responsables européens qui apparaissaient comme les amis, non des tyrans, mais des peuples. Le souci de cette fraternité serait, si nécessaire, une autre raison d'appliquer sans tarder le devoir de protection des civils de Syrie.

Du pur délire.