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16/12/2020

Convention, piège à con

La France dispose d’un gouvernement et d’un parlement de deux chambres, il paraît que ça ne suffit pas : il faut consulter le peuple directement. Alors on invente la « convention citoyenne pour le climat » constitué de 150 citoyens tirés au sort, du tout venant pas spécialement formé, et on leur demande de faire des propositions pour « sauver la planète ». Comme ces braves gens n’y connaissent rien on les entoure d’un « Comité de gouvernance » présidé par Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, et Laurence Tubiana, présidente directrice générale de la Fondation européenne pour le climat, négociatrice de l'accord de Paris sur le climat, deux écolos purs et durs, qui veillera à ce que les décisions aillent dans le bon sens. On ajoute un « Groupe d’appui et comité logistique », constitué d’experts pour conseiller les membres de la convention, on choisit des écolos bon-teint qui veilleront à ce que les débats ne s’écartent pas de la doxa écolo et finalement on obtient 150 propositions sensées venir de la Convention. Selon Le Monde, les experts du groupe d'appui « sont parfois allés jusqu’à orienter les débats », « pour s’assurer que les citoyens ne ratent pas un sujet », autrement dit les pauvres citoyens ont été manipulés.

Bien entendu il y a des choses auxquelles on peut souscrire comme : « Mettre en place des mentions pour inciter à moins consommer », ou « Protéger la capacité des océans à stocker du carbone » ça ne mange pas de pain.

Mais on s’en prend à l’aviation quand elle est dans le 36° dessous, en mettant en place une « une éco-contribution kilométrique », en organisant « progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d'ici à 2025 »

On veut contraindre propriétaires et bailleurs « à rénover de manière globale d’ici à 2040 » sans se préoccuper de savoir qui financera, et on veut pouvoir  « Faciliter les réquisitions de logements et bureaux vacants », tant pis pour les propriétaires.

Et puis il faut que nous changions nos habitudes alimentaires : « Passer à un choix végétarien quotidien dans la restauration collective publique » On en viendra au véganisme… S’ensuit une batterie de mesures ramenant l’agriculture au temps de Sully et sa poule au pot tous les dimanches. Il y a des recommandations admirables comme «Mettre en place des chèques alimentaires pour les plus démunis à utiliser dans les associations  pour le maintien d'une agriculture paysanne ou pour des produits bio »

Quand on lit tout ça on se dit que c’est l’œuvre de spécialistes adeptes de la décroissance et que les 150 malheureux pris en otage n’ont pas compris ce qu’ils signaient. Faire croire qu’ils ont voté unanimement pour toutes ces propositions en les comprenant, est bien improbable.

Et maintenant on apprend que la convention se plaint de ce que le gouvernement ne retient que 40 de ses propositions. Mais la convention c’est qui, une poignée d’activistes, les « experts » ? On ne me fera pas croire que les 150 montent au créneau ou alors c’est qu’ils ont été complètement aliénés.

Remarquons qu’une impasse totale est faite sur l’énergie nucléaire, bête noire des écolos, alors que l’on veut faire abandonner le chauffage au fuel et au charbon, ce qui augmentera le recours à l’électricité.

Le plus étonnant est que Macron veut organiser un référendum pour inscrire la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans l’article 1 de la Constitution, ce referendum tout a fait inutile risque de se transformer en plébiscite pour ou contre Macron. La réponse n’est pas évidente et le piège risque de se refermer.