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03/10/2020

Diversité

Il y a quelque temps le général Dominique Arbiol a été nommé à la direction de l’Ecole de l’Air de Salon de Provence où on forme les officiers de l’Armée de l’air. Rien de bien intéressant sauf que le général Dominique Arbiol est une femme. On pourrait penser que ce général ou plutôt cette générale a été choisie en fonction de ses compétences et de son charisme, pas du tout, elle a été choisie en fonction de son sexe. De tous temps la direction de l’Ecole de l’Air revenait à un pilote, la générale Arbiol n’est pas « volant », elle a débuté comme sous officier mécanicien puis, après son admission à l’école militaire de l’air elle s’oriente dans une carrière d’officier de renseignement. Pour prendre une comparaison avec une école que je connais bien, c’est comme si on nommait à la direction de l’Ecole Navale un officier n’ayant jamais commandé à la mer voire navigué. D’ailleurs la ministre des armées ne s’en cache pas elle veut promouvoir la gente féminine parmi les officiers généraux pour atteindre un objectif de 10% en 2022, car « l’armée ne peut se priver des talents de 50% de l’humanité » Le problème est que ces dames ne se bousculent pas pour arriver aux étoiles, le gros du contingent et fourni par la Direction générale de l’Armement et le Service de santé des armées. Dans l’armée de terre il y a 2 femmes sur 169 généraux, dans la marine 1 sur 59 amiraux, dans l’armée de l’air 3 sur 72 généraux, la nomination de la générale Arbiol est donc une provocation. Le problème est que beaucoup de femmes officiers abandonnent le service pour s’occuper de leurs enfants. Quoiqu’il en soit jusqu’à maintenant on arrivait aux étoiles pour services rendus et en fonction de ses compétences, maintenant on pourra y arriver en fonction de son sexe.

Mais ce n’est pas du sexe des généraux que certains se préoccupent : Abdelkader Haroune, quand même commissionnaire de police, est à l’origine d’un projet de loi tendant à permettre à certaines catégories de la population diplômées mais sans réseau d’accéder à des postes de responsabilités. On comprend de qui il s’agit. « Ce sont toujours les mêmes qui occupent ces postes, les mêmes –masculin et blanc- sortis des mêmes moules » a constaté la vice-présidente du Sénat, MmeConway-Mouret. Nous y voilà sus au mâle blanc : « il faut en finir avec le système de l’entre-soi qui favorise les blancs dans les hiérarchies »   et « fonctionne par copinage et réseau ». Pour remédier à ce douloureux état de fait on propose de donner des points supplémentaires aux candidats à l’entrée dans les établissements prestigieux de l’enseignement supérieur et pour les concours d’entrée dans la fonction publique, aux candidats ayant obtenu leur baccalauréat au sein d’un établissement scolaire situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. On propose aussi une recomposition des jurys aux épreuves, vraisemblablement en y introduisant des membres de couleur.

Décidément il ne fait pas bon d’être un Français mâle et blanc.