07/04/2015
Izieu
Par décret présidentiel du 3 février 1993, la Maison d'Izieu est désignée par la République comme l'un des trois lieux de la mémoire nationale où sont organisées des cérémonies officielles lors de la «journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français' (1940-1944).»
L’ennui c’est que la maison d’Izieu avait été installée en mai 1943, par le préfet de l’Ain, et le sous-préfet de Belley, Pierre-Marcel Wiltzer, pour accueillir, une «colonie d'enfants réfugiés» dont ils savaient très bien qu’il s’agissait de juifs. Jusqu'à la date fatidique du 6 avril 1944, la colonie d'Izieu a accueilli une centaine d'enfants.
La maison d’Izieu était alors en zone occupée par les Italiens. C’est au moment de la capitulation de l’Italie qu’elle tomba sous la coupe des Allemands. Le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht et une voiture de la Gestapo lyonnaise, dirigée par Klaus Barbie, débarquent et emportent 45 enfants et 7 adultes. Ils seront déportés et on ne les verra jamais plus.
Vouloir impliquer le gouvernement de Vichy dans cette affaire est une accusation totalement infondée puisque, tant que ce fut possible, les autorités de Vichy assurèrent la protection des orphelins juifs qui étaient pensionnaires de la Maison d’Izieu.
D’autant que c’est à cause de l’imprudence voire de l’inaction des autorités juives notamment de l’UGIF, Union générale des Israélites de France, ancêtre du CRIF, que l’on doit cette rafle, celles ci n’ayant pas fait évacuer la Maison d’Izieu quand il était encore temps, malgré une menace connue.
Pourtant il faut voir dans la visite du chef de l’Etat à Izieu le 6 avril dernier, 71° anniversaire de la rafle, une nouvelle tentative de compromettre le Front national. On put entendre le soir Serge Klarsfeld, expliquer qu’il fallait combattre le Front national qui s’il arrivait au pouvoir deviendrait méchant comme les nazis. Curieux amalgame qui devrait l’envoyer devant les tribunaux s’il n’était intouchable.
Le chef de l’Etat déclara même : « Tous les aspects de notre passé doivent être enseignés dans nos établissements scolaires: l'esclavage, la colonisation, la Shoah » comme si la France était en quoi que ce soit responsable de l’extermination des juifs et alors que l’on n’enseigne plus une grande part de l’Histoire de France.
Le plus étonnant est que François Hollande déclara « Je suis là pour eux et tous les enfants martyrisés partout dans le monde, victimes du fondamentalisme religieux qui s'empare des peurs, au Kenya, en Syrie, en Irak, où des hommes, des femmes, des enfants sont pourchassés en raison de leurs traditions et de leur religion». L’endroit était fort mal choisi alors qu’Israël montre que quand les juifs arrivent au pouvoir, ils deviennent méchants. On apprend même qu’ils cherchent à expulser des réfugiés africains notamment vers le Rwanda, à la suite d’un accord en cours de négociation avec Paul Kagame, le président du Rwanda.
La défense des chrétiens d’Orient dont la France assume traditionnellement la charge mérite mieux que cette manifestation biaisée pleine d’amalgames et de sous-entendus.
16:46 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : izieu, préfet de l'ain, allemands, wehrmacht, gestapo, klaus barbie, ugif, serge klarsfeld, hollande, syrie, chrétiens d'orient
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